Comment l’individu se (re)présente sur le web 2.0

A travers les billets sur la gestion de l’image de l’entreprise ou le recrutement 2.0, nous avions abordé la question de l’image des personnes sur le net. Un billet de l’excellent site  »InternetActu‘, analyse la façon dont les gens peuvent se présenter ou se réprésenter sur internet à travers les différents outils du web 2.0. Cet article nous a semblé un bon complément pour que chacun, recruteurs ou futurs recrutés, puissent utiliser et comprendre ces différents vecteurs de communication dont la lecture peut être assez complexe.

Ce billet pose la question de comment sont rendus visibles les liens que l’on a tissé sur les plateformes d’interaction, comme les réseaux sociaux. C’est donc la présentation d’une typologie des plateformes relationnelles du web 2.0, qui s’organise autour des différentes dimensions de l’identité numérique et du type de visibilité que chaque plateforme confère à ses membres.

Cette visibilité se décline en 5 familles :


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Le paravent

Les participants ne sont visibles aux autres qu’à travers des critères objectifs. Ils restent “cachés” derrière des catégories qui les décrivent et ne se dévoilent que dans l’interaction avec la personne de leur choix.

Le clair-obscur

Les participants rendent visibles leur quotidien et leur vie sociale, mais ils s’adressent principalement à un réseau social de proches et sont difficilement accessibles pour les autres. C’est l’apanage de toutes les plateformes relationnelles qui privilégient les échanges entre petits réseaux de proches. Pour autant, ces plateformes restent ouvertes à la nébuleuse des amis d’amis et des réseaux proches qui facilitent la circulation dans l’environnement que dessine le simple emboîtement des réseaux de contacts de chacun des membres.

Le phare

Les participants rendent visibles de nombreux traits de leur identité, leurs goûts et leurs productions et sont facilement accessibles à tous. En partageant des contenus, les personnes créent de grands réseaux relationnels qui favorisent des contacts beaucoup plus nombreux, la rencontre avec des inconnus et la recherche d’une audience. Dans l’univers du phare, la visibilité fait souvent l’objet d’une quête délibérée et s’objective à travers des indicateurs de réputation, des compteurs d’audience et la recherche d’une connectivité maximale.

Le post-it

Les participants rendent visibles leur disponibilité et leur présence en multipliant les indices contextuels, mais ils réservent cet accès à un cercle relationnel restreint. Les plateformes fonctionnant sur le modèle du post-it se caractérisent par un couplage très fort du territoire (notamment à travers les services de géolocalisation) et du temps (notamment, afin de planifier de façon souple des rencontres dans la vie réelle).

La lanterna magica

Les participants prennent la forme d’avatars qu’ils personnalisent en découplant leur identité réelle de celle qu’ils endossent dans le monde virtuel. Dans ces univers, l’opération de transformation, voire de métamorphose, identitaire facilite et désinhibe la circulation et les nouvelles rencontres à l’intérieur du monde de la plateforme, tout en rendant encore rare l’articulation avec l’identité et la vie réelles des personnes.

Cette typologie illustre bien notre conclusion sur le recrutement 2.0 : « chaque réseau social possède sa propre logique, de classement, d’utilisation, de fonctionnement. Elle nécessite un minimum d’investissement de la part du recruteur pour en comprendre les subtilités et les contraintes, afin de cerner les différents profils qui s’y trouvent et s’expriment souvent indépendamment d’une activité professionnelle. Il est alors possible d’identifier des experts dans différents domaines et de générer des actions de recrutements innovantes ».