L’information stratégique : au coeur des avancées de l’entreprise (2)

Pour la cinquième année consécutive, l’École des mines de Paris organisait en mars un séminaire sur le thème de l’intelligence économique et stratégique. Ce billet présente l’intervention sur les réseaux de Christian Marcon, enseignant chercheur à l’université de Poitiers.

Le réseau, qu’il soit personnel ou professionnel, se construit. Devant la multiplication des réseaux virtuels (viadeo, facebook….), nous devons faire preuve de méfiance et de discernement : un réseau n’existe pas s’il n’est pas alimenté, entretenu, ou s’il est à sens unique. Il doit être activé pour fonctionner.

« The world is composed of networks, not groups » (Wellman) ; le fait d’être ensemble dans un même lieu (réel ou virtuel) ne constitue pas un réseau. Par ailleurs, une simple intention n’est pas suffisante pour recueillir les opportunités générées par son réseau social. Il faut provoquer la rencontre entre son besoin et l’éventuelle opportunité qui y correspond.

Chrisitan Marcon recense 5 piliers nécessaires à l’activation d’un réseau :

  1. Une volonté et un investissement relationnel
  2. Une raison d’être ensemble
  3. L’établissement de « règles du jeu »
  4. Une organisation
  5. De la matière à échanger

Ainsi, dans l’entreprise 2 types de réseaux peuvent être mis en place :

  • Les réseaux d’analyse et d’action
  • Les réseaux de vigilance

En s’appuyant sur ces dynamiques, une stratégie réseau s’appliquant à un projet donné, peut être établie selon le modèle suivant :


strategie_reseau.jpg


Pour maintenir un réseau efficace et fiable, quelques règles de base doivent être respectées. Parmi elles :

  • La confiance
  • La confidentialité de certaines informations (respect du « off »)
  • Le respect des usages et des rites (remerciements, savoir-vivre…)
  • Considérer la nature des sujets (tel sujet est-il abordable avec tel interlocuteur ?)

Il faut savoir faire preuve de débrouillardise, savoir alimenter son réseau y compris lorsqu’il n’y a pas d’enjeu immédiat (ne pas appeler seulement lorsque l’on a un besoin).

Enfin, il faut en permanence avoir à l’esprit que le réseau, quelle que soit sa nature, n’est pas forcément bon, ni éternel. Il est néanmoins difficile de mesurer la fiabilité d’un réseau. Parmi les critères d’évaluation : l’origine du réseau, le temps, la nature et la réciprocité des échanges, l’instinct !

Merci à Laurence Reichenbach pour ce compte-rendu.

Retrouvez la première partie de ce billet consacrée à l’intervention de Bernard Besson