Retour sur le E2.0 summit de Francfort

La semaine dernière je vous faisais partager ma présentation sur l’animation de communauté du E2.0 summit de Francfort. Aujourd’hui, je vais vous faire un retour des principales choses que j’ai pu retenir de ce Summit qui a été passionnant.

Je ne suis pas certain que cette page soit totalement exhaustive et les principales ressources sont en anglais, mais vous trouverez ici (avec des mises à jours régulières) le travail de veille de Jim Worth sur ce thème qui est vraiment très complet. Si vous utilisez twitter cherchez le #e2.0s

Une véritable étape sur le chemin de l’entreprise 2.0

Je crois que ce sommet a vraiment été important dans la construction d’une vision européenne de l’entreprise 2.0. Comme l’a dit lui même Bjorn Negelmann l’organisateur et je crois qu’il a raison :

Cette année, nous avons beaucoup plus de professionnels actifs dans la mise en place d’un projet concret au sein de leur organisation passant par l’implémentation d’outils participatifs, pour la communication et l’échange de connaissance. C’est l’indication que l’entreprise 2.0 devient une réalité de plus en plus concrète chez quelques grands comptes

Et il est vrai que beaucoup des opérationnels présents étaient surtout là pour partager des expériences plus que pour écouter comme cela a été plus le cas, par exemple au dernier forum entreprise 2.0 de Paris. D’ailleurs rencontrer et revoir de nombreuses figures qui arpentent ce type de conférence est toujours un plaisir et l’apprentissage se fait tout autant dans les salles d’atelier et de conférence que dans les couloirs et allées du summit (voir le bar). Je crois qu’au delà de l’apprentissage, il est important pour les gens qui gèrent ce type de projet de voir qu’ils ne sont pas les seuls et que leurs doutes, certitudes, interrogations sont partagés par beaucoup.

Une présence francophone qui compte

Les français n’ont pas à rougir de leur implication dans le monde de l’entreprise 2.0, épaulez par nos cousins Belges. En effet, nous étions fortement représentez sur la tribune avec pas moins de 6 français, dont deux retours d’expérience de la part de la Société Générale et de Renault. Dans la salle, et pour l’animation des ateliers (nous en avons animé la moitié) nous n’avons pas été en reste non plus. D’ailleurs cette présence fançaise/francophone a porté ses fruits, puisque l’année prochaine, normalement la première quinzaine d’octobre, le prochain E.20 summit se déroulera à Paris.

Du management avant tout

Il est intéressant de voir que la figure du community manager si cher aux français était le grand absent des débats. La question a été abordée bien sûr, mais considérée comme n’étant pas primordiale dans le paysage de l’entreprise 2.0. On parle de management 2.0, avec non pas un poste spécifique (exception faite d’un poste de chief collaborative officer ou autre titre du même acabit pour animer et coordonner, j’y reviendrai dans un futur billet), mais bien des managers « traditionnels ». Il y a dans la posture des managers métiers déjà en poste un changement attendu pour développer de la collaboration dans et entre les équipes, mais pas de poste spécifique pour cela. Le collaboratif est intégré aux processus business habituels, et ne nécessite donc pas un poste à part.

Une transformation de l’entreprise au service du business

Quand on parle d’entreprise 2.0, on parle de transformation de l’entreprise et de business. Cela peut sembler étonnant, mais il est vrai qu’en France on parle volontiers de web 2.0, et on a tendance à oublier le côté entreprise et business qui priment.  Il s’agit de faciliter et accélérer la transition vers des entreprises plus agiles, réactives et innovantes. Cette transformation exige que les organisations cassent les silos et agissent de manière moins top-down. C’est à dire plus de  transparence dans l’organisation et une confiance entre les collaborateurs pour qu’ils puissent partager l’information et la connaissance les uns avec les autres.

Cela va passer par la mise en réseau des collaborateurs, le développement de communautés, l’échange d’informations et comme dans tout projet un peu chance. Ce qui est dur à accepter pour les entreprises, c’est la valeurs qu’apportent les conversations aux processus d’affaires à travers des exemples (gestion et amélioration de processus défaillants, amélioration et ‘innovation des processus métiers, aide à la décision… Ainsi deux exemples (Océ, Deutchtelekom) autour de l’usage du micro-blogging dans l’entreprise (j’y reviendrai dans un prochain écrit) m’ont particulièrement interpellé. Le micro-blogging on en parle beaucoup, mais il y a moins de retours d’expérience de son usage interne, issus de l’entreprise.

Je m’arrête là, car je ne veux pas faire un billet trop long, ce summit sera l’objet de billets plus approfondis sur différents thèmes comme le Keynote de fin sur les perspectives de l’entreprises 2.0 au delà de son adoption actuelle.

Je ne sais pas pour vous, mais moi je suis pressé d’assister au prochain summit d’octobre 2011 à Paris.