Entreprise 2.0 : Mise en relation et création de valeur

Il y a trois semaines, l’Altimeter group a publié un rapport autour des réseaux sociaux d’entreprise (RSE), un deuxième doit  sortir au prochainement. Pour réaliser ce travail ils ont interviewé 13 éditeurs, 185 utilisateurs, et fait remplir un questionnaire par 81 décideurs d’entreprise de plus de 250 personnes. Charlene Li qui a dirigé ce rapport remarque que beaucoup d’entreprises gèrent le déploiement d’un RSE comme le déploiement d’un outil traditionnel, et non comme la mise en réseau de collaborateurs , conduisant ainsi à de la création de valeur.  Il faut noter d’ailleurs qu’Altimeter donne une définition intéressante du RSE :

Un ensemble de technologies qui produisent de la valeur ajoutée à travers la mise en relation les membres d’une organisation à travers leurs profils, mise à jour et notifications.

Voyons maintenant comment Altimeter mène cette analyse de la valeur ajoutée via la mise en réseau.

Il y a 15 jours je parlais de la différence entre les réseaux sociaux externe et les RSE, Altimeter met en avant les différences d’usages de fonctionnalités identiques entre les 2. Je ne vais pas reprendre ici le détails de ce tableau dont je ne partage pas la vision, mais l’idée de base était bien de montré qu’un RSE n’est pas un « Facebook like » et que les usages sont différents et avant tout orientés métier.

Quels usages sont importants à développer à travers un RSE selon les entreprises :

  • Partage de bonnes pratiques : 90,6%
  • Collaboration transverse : 88,6%
  • Renforcer la collaboration/information des collaborateurs : 93%
  • Transformation de l’organisation et évolution de la culture : 77,3%
  • Identifier des experts : 79,1%
  • Améliorer les processus métiers : 70,4%

Et pourtant malgré ces gains, comme l’avais déjà remarqué Mc Kinsey, on remarque un recul des entreprises sur ces thèmes, selon 4 principaux schémas :

  1. un début enthousiaste avec une participation de l’ensemble de l’entreprise, puis petit à petit, les gens collaborent de moins en moins, revenant à leur mode traditionnel de travail et de communication, avec seulement un petit groupe qui continu à travailler de cette manière.
  2. Seul une direction adopte pleinement l’usage d’un RSE, car elle a su se fixer des objectifs et usages en lien avec l’opérationnel. Il s’agit bien souvent de la première direction à avoir déployé l’outil, les autres ne trouvant pas une vitesse de croisière et ces usages demeurent cantonnée à cette direction.
  3. Laisser le RSE focalisé uniquement sur la partie business, sans laisser les collaborateurs publier sur des sujets extra-professionnel qui les interesse. Ce blocage vient principalement du top management qui craint une perte de productivité. Du coup les collaborateurs ont du mal à s’engager et le RSE ne prend pas vraiment.
  4. Manque de maturité sur la culture liée au collaboratif, ce qui empêche pleinement d’en tirer partie. Près de 40% des entreprises interrogés en sont à des pilotes, sans vraiment de stratégie ou même n’ont aucun projet. Tandis que seulement 20% ont déployé le RSE au niveau de l’entreprise dans le cadre d’une stratégie de long terme.

Pour répondre à cette problématique, Altimeter propose 4 solutions pour produire de la valeur grâce au RSE

  1. Encourager le partage à travers les conversations au niveau de l’ensemble de l’entreprise y compris sur des sujets non business. Le top management doit donc montrer l’exemple dans l’usage du RSE. Ce qui n’empêche pas de plus petits groupes de travail sur des sujets précis.
  2. Capturer le savoir en identifiant des expertises, évitant les doublons et transférant les savoirs dans toute l’organisation notamment à travers le partage de pratique.
  3. Mettre le collaboratif en action pour permettre de résoudre des problèmes plus rapidement, en l’ouvrant aux parties prenantes externes, mais aussi en permettant aux conversations de fluidifier et résoudre les problèmes dans les processus de l’organisation
  4. Rendre les gens autonomes en les laissant s’exprimer, et donnant du sens à ces contributions, ce qui renforce les liens sociaux et l’engagement des collaborateurs.

Pour plus de détails, voici le rapport dans son intégralité : bonne lecture