Entreprise 2.0 : les réseaux sociaux d’entreprise

L’après-midi du jeudi 10 juin, dans le cadre du salon i-expo, j’organise avec Martin Roulleaux-Dugage Chief Knowledge Officer chez Areva, un atelier intitulé : « Entreprise 2.0 et réseaux sociaux d’entreprise : Retours d’expériences« . Dans ce cadre, il y aura des retours d’expériences de la Société générale, de la Lyonnaise des eaux, et de clients de deux éditeurs Xwiki et Yoolinkpro.

C’est donc l’occasion pour moi dans ce billet de revenir sur 2 ou 3 principes concernant les réseaux sociaux d’entreprise. Petite précision sémantique, quand je parle de réseaux sociaux, je ne parle pas de réseaux sociaux comme Linkedin ou Facebook, mais bien de réseaux sociaux déployés par les entreprises pour organiser leurs parties prenantes (collaborateurs, partenaires, clients…).

Tout d’abord, ces réseaux sociaux vont se distinguer des intranets traditionnels par le fait qu’ils ne vont être plus centré sur les personnes (people centrics) et non pas sur les documents (file centrics). Dans ce cadre, chacun peut mieux identifier les experts ou collaborateurs partageant les mêmes centres d’intérêts, au delà des silos de l’entreprise et ainsi accélérer les relations entre les collaborateurs/partenaires et l’échanges d’informations et de pratiques en découlant. Bien sûr, non pas pour produire uniquement de la conversation, mais bien répondre à des objectifs business.

Les entreprises fonctionnent généralement selon un certain nombre de processus, c’est l’ajout d’un nouveau processus plus « social » qui doit « apprendre » à se coordonner avec ceux existant (ce qui ne veut pas dire que les processus existant ne doivent pas évoluer). Et en plus des processus, mettre en place de nouveau mode de management (je ne développe pas, plus de détails ici).

Les réseaux sociaux accélérant l’interconnectivié entre les gens, ils développent le travail collaboratif et l’intelligence collective. Même si dans un premier temps, chacun se construit autour d’un espace personnel. C’est une première étape vers une logique de partage et surtout de réponses au besoin de l’entreprise, cette dernière organisant ce réseau. Sans remplacer ce qui existe (et ce n’est pas le but), l’entreprise devient plus « sociale» en développant de nouvelles pratiques à travers toute l’organisation.

Il est difficile de lister l’ensemble des processus, usages et fonctions impactées et qui vont évoluer sous l’effet de cette « socialisation », mais pour simplifier/clarifier les choses je vais reprendre ici la classification proposée par USEO.

Cependant il ne faut pas oublier que ces évolutions technologiques et surtout d’usages, ne pas se faire du jour au lendemain. En effet, cela impacte tout autant :

  • Organisation et Ressources Humaines
  • Compétences professionnelles
  • Méthode de travail
  • Culture et comportement

Donc sa généralisation à l’ensemble de l’entreprise, et non pas uniquement sur certains projets, va se faire petit à petit dans le cadre d’une transformation complète de l’organisation. Les nouvelles pratiques liées au réseaux sociaux, vont dans un premier temps cohabiter avec les pratiques existantes. De même, dans un premier temps l’outil collaboratif qu’est un réseau social va se superposer avec le SI existant, mais les usages dépassant l’outil, cette partie sociale va intégrer petit à petit l’ensemble des autres outils SI, comme l’illustre par exemple chatter de SalesForces.

S’il existe des passages obligés pour mettre en place une entreprise collaborative, la spécificité de chaque culture d’entreprise conduit à ne pas pouvoir produire un « produit » prêt à l’emploi, d’où l’importance des retours d’expérience… alors on se voit le 10 juin ?