Génération Y et management 2.0

J’étais présent au congrès HR mercredi dernier pour assister à l’atelier sur la génération Y, organisé par nos amis du blog des managers intranet. Vous pourrez retrouver les présentations sur ce même thème, sur b-r-ent (merci Vincent).

Je ne vais pas revenir sur la première intervention de l’après-midi, qui portait sur la e-réputation. Les speakers ont voulu mener de front cette question avec la question du recrutement 2.0 et la génération Y, ce qui à mon avis a un peu brouillé les pistes. Si le sujet de la e-réputation vous intéresse, j’en ai déjà parlé ici. Pour le recrutement 2.0, c’est ici. Mais pour ne pas parler que de M2ie, aller voir le blog d’Olivier Zara sur ces sujets.

Si j’ai pu revoir avec plaisir Michel Hervé intervenir sur le management 2.0, j’ai surtout été époustouflé par la prestation de Gino Andreetta, du Club Med. J’espère qu’il fera un billet sur b-r-ent autour de la génération Y et qu’il développera son concept de 4i (je n’en dit pas plus pour ne pas déflorer le sujet).

Alors quel lien entre le management 2.0 et la génération Y ?

Bien sûr, il y a les outils du web 2.0, la génération y est adepte des blogs (skyblog et autres), des vcasts, des réseaux sociaux… Mais, comme nous l’avons souvent expliqué ici, l’essence du 2.0 ne s’incarne pas dans les outils, mais dans les modes de fonctionnement et d’organisation. Or, comme cela est joliment écrit dans un article de ce blog sur la génération y, « la génération y travaille à l’horizontal ». On retrouve notre image de la pyramide au réseau. La génération y fonctionne en communauté et ne se reconnaît pas forcément dans un fonctionnement hiérarchique. Elle est plus enclin à s’organiser en réseau et promouvoir des modes de travail collaboratif.

Bien sûr pour le moment cela n’est pas perceptible au sein de l’entreprise, ils sont minoritaires. Mais comme le rappelait Gino Andreeta, cela ne sera plus le cas dans trois ou quatre ans, et alors que ferez vous ? Car comme le soulignait aussi Yves Desjacques du groupe Casino, cette génération a des attentes manageriales nouvelles. Ces dernières ne passent pas uniquement par un parcours professionnel spécifique, mais bien par les formes d’organisation qui conditionnent l’entreprise. Là, le facteur différenciant sera important entre une entreprise en réseau ou collaborative et une entreprise traditionnelle top-down.

Cette génération va sans doute accélérer la mise en place d’un management 2.0 dans les entreprises, se faisant les relais ou les promoteurs de ce mode d’organisation et de management. Il ne faut pas en faire une génération de déçus !!!