Communautés en entreprise : du management avant tout

Comme le faisait remarquer Dion Hinchcliffe dans son billet sur des plateformes communautaires, cette année a vraiment été marquée par la création de communautés dans les entreprises. Mais cela est loin de concerner toutes les entreprises et tous les secteurs de l’entreprise. Si bien entendu le but premier n’est pas créer un réseau social comme sur le web, ces organisations se sont rendues comptes que le travail collaboratif, souvent concrétiser par la mise en place de communautés, pouvaient permettre d’accroître ses profits, ce qui est la raison sociale première d’une entreprise.

Bien sûr, cela est dû au succès du web 2.0 et ses médias sociaux de type réseau social, blog ou wiki. Ce qui n’est pas sans poser de problème, car c’est souvent le côté technologique qui prime, ce qui ne suffit pas à faire une communauté vivante, loin de là. Il n’est pas rare de voir des organisations expliquer qu’elles ont des communautés interne, car elles ont installé un début d’annuaire interactif ou un blog et donc pour elle, le tour est joué. Penser que les outils font la communauté est une erreur largement répandue. Les communautés reposent sur la collaboration, la communication avec le reste de l’organisation et surtout une animation à long terme de cette dernière. Cela est vrai en interne, mais aussi en externe où les communautés « clients » se résument souvent à un gadget marketing, sans véritable projet et stratégie.

Il s’agit donc de mettre en place une véritable ingénierie reposant tout d’abord sur des objectifs clairs. Ensuite donner du temps, des moyens, de la liberté dans l’organisation afin que ces dernières puissent prendre le temps de se constituer avec les talents nécessaires pour répondre aux objectifs posés par l’organisation. C’est à partir de ce moment là que la communauté pourra s’appuyer sur des outils sociaux et les utiliser en fonction de ses besoins (synchrone, asynchrone, distance management…). Pour reprendre une expression connue, « les communautés naissent par le haut et vivent par le bas ». il faut laisser ses membres s’impliquer par eux même. Dion Hinchcliffe, dans le billet cité plus haut, a bien représenté le cycle de vie des membres de ces communautés.

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