Le niveau de maturité des entreprises face au 2.0

Comme chaque vendredi retour sur un article en anglais pour nos amis francophones, ce coup-ci un article issu du blog du Dachis Group, écrit par Dion Hinchcliffe sur le niveau de maturité des entreprises dans leur transformation en une entreprise 2.0

Ce qui m’a intéressé dans cette article, c’est que Dion Hinchcliffe apporte une vision américaine  et qu’elle correspond assez bien je trouve à l’analyse que l’on peut faire en France.

Comme le fait remarquer l’auteur, connaître le niveau de maturité sociale de son entreprise est important. Mais surtout comme le fait remarquer Dion, il ne faut pas regarder comment fonctionne son entreprise actuellement, mais comment elle va fonctionner dans 5 ans, si elle a su repérer les ilots de valeurs répartie dans son organisation. Si on reste focaliser sur l’existant, on ne pourra pas vraiment transformer son organisation. C’est donc bien à un niveau stratégique que ces décisions d’évolution doivent être prises.

Pour faire cet état des lieux, l’auteur détermine 5 niveaux de maturité pour l’entreprise :

  • Ad hoc : pas vraiment organisé, ce sont des collaborateurs qui tentent l’expérience inspiré par des amis d’autres entreprises ou par ce qu’ils voient autour d’eux sur le web
  • Engagé : le management observe l’expérimentation, on lance des pilotes et quelques moyens humains et financiers sont donnés (un certain nombre d’entreprises françaises sont vers ce niveau concernant la collaboration interne)
  • Structuré : Budget dédié, engagement du management, projet formalisé et rôle dédié (un certain nombre d’entreprises françaises sont vers ce niveau concernant la présence sur les médias sociaux)
  • Managé : fort sponsorship de haut niveau, engagement quotidien du management, postes dédiés à la gestion de ces processus collaboratifs, définition des rôles et responsabilités de chacun.
  • Optimisé : Projet stratégique pour l’entreprise, vision multicanal, moyens dédiés en nombre suffisant et vision collaborative du fonctionnement de l’entreprise

Pour évoluer vers cette optimisation, cette entreprise 2.0 ou étendue,il va falloir mettre en place certains processus :

  • Extension du collaboratif : Mettre en place des pilotes incluant la vision des collaborateurs, comportant une refonte des processus soutenu par : une gouvernance, une stratégie de déploiement, de la sensibilisation/formation et une communication dédiée.  Il s’agit de se fixer une véritable feuille de route au regard des usages exprimés des différentes lignes métiers intégrant les solutions SI liées. Plus l’organisation fonctionne de manière transverse et stratégique, plus son fonctionnement est subtil.
  • Niveau de maturité des usages sociaux des collaborateurs « en interne en externe « : Est-ce que les processus collaboratif métiers sont bien définis, chacun connaît-il se qu’on attend de lui et l’applique-t-il ? Il s’agit de mesurer cela afin de ré-aligner l’organisation autant que nécessaire et la/les faire progresser. Cela est la clef qui permettra d’adapter les processus RH (évaluation, prime…) à cette démarche collaborative.
  • Quelle efficacité : Il s’agit de voir ce que cela rapporte à l’entreprise. Aujourd’hui, si on arrive à fixer des indicateurs clés de performance (KPI), un véritable ROI est encore difficile à calculer. Une véritable évaluation en continue doit être réalisée afin de pouvoir mener une mesure interne et externe efficace sur les processus collaboratif et leurs impacts sur le business
  • Progresser sur les usages du numérique : La transformation de votre organisation  à un niveau stratégique, conduit à une refonte des modèles d’affaires même de l’organisation, y compris la façon dont les produits et services sont produits, livrés et pris en charge. Chaque organisation doit créer une version plus détaillée des usages qui est applicable à son activité afin de compléter l’effort stratégique visant à comprendre la gamme complète des possibilités collaborative et estimer le chemin restant à parcourir.

Nous en sommes bien au début de la mise en place de l’entreprise 2.0, la transformation que cela va apporter est encore loin d’être réalisée, voir même appréhendée.