Aujourd’huie, comme tous les vendredi, toujours dans le cadre de nos petits détours par le monde anglo-saxon, retour vers Rachel Happe sur l’évangélisation du top management et le social business. En voici les principales idées.
2012 a été une année d’incertitude. L’économie s’améliore lentement, mais par à coups et le récent rapport du FMI confirme que l’économie mondiale n’a pas encore dépassé la crise. La technologie poursuit son rythme d’évolution rapide, ce qui perturbe notre façon de travailler, communiquer et de collaborer.
Dans ce contexte, il y a des cadres dirigeants d’un certain âge et qui ont développé leur façon de voir à une autre époque (oui, il y a deux décennies c’était une autre époque). Ils ont été formés et récompensés pour être décisionnaire, agressif, compétitif et toujours avoir raison. Ils ont été évalués en tant qu’individus à travers le succès ou l’échec de leurs organisations. Changer et s’adapter, à un niveau personnel, était une faiblesse.
Dans un monde en constante évolution, la capacité des dirigeants à changer, à collaborer, à faire preuve d’ouverture et à générer de la confiance avec les autres, est d’une importance primordiale.
Leadership
Le community roundtable travaille avec un réseau de dirigeants d’organisations qui dirigent des communautés et gèrent les questions sociales (dans le sens social business), apprennent à faire évoluer les lignes entre les intérêts de l’organisation et les intérêts de leurs communautés. Ils travaillent dans des structures de leadership plus traditionnelles, tout en s’étant vu confier des responsabilités implicites, visant à rendre leur organisation agile.
Si la demande augmente pour cette expertise, ils se butent tout de même à la rigidité des structures et des cultures établies. L’absence de leadership et de compréhension est actuellement le plus grand risque pour le déploiement du social business. Dit autrement, la possibilité pour les patrons à s’adapter déterminera finalement la capacité de leurs organisations à s’adapter.
Apprendre des pionniers
Cependant, il ya beaucoup d’excellents exemples de cadres supérieurs utilisant des approches sociales et collaboratives. Nous pouvons apprendre beaucoup de la façon dont ils ont appris, expérimenté et ont changé leurs perspectives en fonction de nouvelles opportunités.
Les personnes comme Mark Yolton de chez SAP, Sandy Carter de chez IBM, Mark Bertolini d’Aetna et JP Rangaswami de Salesforce sont tous des exemples de dirigeants qui utilisent les outils sociaux pour écouter, communiquer et collaborer. Plus important encore, ils reconnaissent qu’ils ont quelque chose à apprendre d’une grande variété d’individus et que l’extension de leurs relations avec les différents publics les aidera à atteindre leurs objectifs business.
Parce que l’incompréhension générale de la façon dont les technologies sociales changent leurs marchés et le monde du travail, est un obstacle majeur. Le community roundtable a lancé un nouveau programme de recherche intitulé The Social Executive. Cette recherche est conçu autour de trois objectifs :
- Comprendre les interactions entre la stratégie business et comment les technologies sociales sont appliquées
- Identifier les moteurs d’intérêt, l’engagement et la hiérarchisation des initiatives sociales
- Comprendre le parcours des dirigeants dans leur utilisation des technologies sociales
En documentant la façon dont les dirigeants comprennent la technologie sociale dans le contexte de leur entreprise et la façon dont ils l’adoptent et l’utilisent, nous pouvons mieux fournir aux dirigeants ce dont ils ont besoin à différents niveaux :
- Comprendre les technologies sociales
- Utiliser les technologies sociales
- Soutenir l’utilisation des technologies sociales au sein de leurs organisations
- Transformer leurs organisations en fonctions des opportunités et des risques de leurs marchés
Cette recherche leur montre déjà que :
- Certains cadres qui soutiennent et utilisent les technologies sociales pour transformer la façon de travailler dans leurs organisations ont très peu d’intérêt ou n’utilisent pas les médias sociaux grands publics.
- Comprendre comment évaluer la performance et l’amélioration n’est pas facile, même si les avantages procurés par l’utilisation de technologies sociales le sont.
- Le secteur public peut être tout aussi innovantes que le secteur privé.
- L’accès aux dirigeants rendu possible par les technologies sociales est radicalement différente de d’habitude. C’est à la fois un défi opérationnel ainsi que d’un défi émotionnel pour les dirigeants qui, traditionnellement, ont des horaires et des interactions très codifiés.