Conseils 2.0 : faire de petites fautes à dessein

Onzième  billet autour des maximes de Baltasar Gracian, jésuite vivant au XVIIe siècle, adapté au monde de l’entreprise 2.0.

 

 

 

Bien souvent quand un réseau social d’entreprise (RSE) est fondé, rapidement la question de l’orthographe se pose. Ce qui vous intéresse dans ce type de dispositif, c’est la participation. Si vous ajoutez des obstacles comme la maîtrise de la langue, vous allez réduire une dynamique possible.

De plus, si on parle de RSE à un niveau international, bien souvent en langue anglaise, la maîtrise de la langue ne peut pas être la même pour tous (cela a souvent été une cause d’échec). De même, si vous ne voulez pas que votre outils ne soit que celui des cadres du siège, mais aussi par exemple celui des ouvriers de votre usine (ce qui ne présage pas forcément du niveau de maîtrise de la langue de chacun, mais tout de même), il ne s’agit pas de bloquer sur la moindre faute. Nous sommes dans la conversation, donc le niveau de langage peut être moins élevé et vous ne passez pas votre temps à reprendre vos interlocuteurs quand il s’agit d’oral.

Tout le monde n’est pas Cisco, et ne peut proposer à ses collaborateurs de faire de la video à la place de l’écrit. Par contre, comme le CEO John Chambers, qui est dyslexique, insistez surtout sur la participation. J’ai connu des community managers et même des sponsors du top management qui pour les premières productions au sein d’une communauté avaient volontairement laissé/ajouté des fautes d’orthographe afin de décomplexer les autres participants sur cette problématique. Et cela a fonctionné.

Alors oui, faire de petites fautes à dessein est un plus pour animer vos communautés…

Cette série de billet est inspiré de l’ouvrage Entreprendre et innover 52 conseils éternels d’après les maximes de Baltasar Gracian de Jacques Birol