Conseil 2.0 : savoir refuser

 Vingt sixième  billet autour des maximes de Baltasar Gracian, jésuite vivant au XVIIe siècle, adapté au monde de l’entreprise 2.0.

Bien souvent dans un projet d’entreprise 2.0, vous allez vous retrouver confronté à des non. Du coup, vous même, vous allez avoir du mal à dire non, en ayant l’impression de reproduire le même schéma. Et pourtant il va falloir savoir aussi savoir refuser. Deux choses autour de cela.

Tout d’abord sur le fond, ne pas dire non mais arriver à repousser la décision, faire évoluer la réponse, permet d’adoucir l’amertume d’un refus. Ne laissez pas de trace négative dans les sentiments de vos interlocuteurs. Ne cédez pas sur votre vision, mais sachez ménager les autres, même quand vous leurs opposez un refus.

Au delà de la forme, il y a aussi le fond. Il faut savoir refuser. Vous avez des demandes d’ouverture de communautés qui vont être moribondes. Vous le savez, mais peut-être que votre pilote en comporte peu et vous êtes tenté de répondre par un oui. Sachez refuser. Montrer à votre interlocuteur que ce n’est pas un non de principe, mais que le sujet ne s’y prête pas, qu’il n’y a personnes pour l’animer, qu’un sujet trop connexe existe déjà et que cela diluerait les énergies au lieu de les renforcer…

Vous voulez monter un projet d’entreprise 2.0, ou votre hiérarchie souhaite monter un projet d’entreprise 2.0, parce que c’est à la mode. Mais la culture de votre entreprise ne s’y prête pas. Il va falloir dire non, à soi ou aux autres, pour éviter de bloquer la naissance d’un futur projet qui aura des chances d’aboutir. Par contre ne refusez pas par principe. Montrez que le niveau de maturité de votre entreprise sur ces sujet est assez bas. Proposez de mener un travail, étape par étape, et de manière plus lente pour monter ce niveau de maturité. Ce n’est pas le « grand » projet d’entreprise 2.0 que vous attendiez, qu’importe, au final il le sera peut-être, même si cela sera plus long. Mais au moins ce ne sera pas un « grand » échec. Alcatel qui a déployé un RSE au niveau groupe a aussi gravit les marches du collaboratif petit à petit. Un projet de question réponse avec le CEO, une expérimentation sous Yammer…

Refuser ne veut pas dire tout simplement non. Oui et non, cela peut se dire rapidement, mais penser au pourquoi et comment peut être le fruit d’une longue réflexion. Et un non n’est donc pas toujours négatif.

Cette série de billet est inspiré de l’ouvrage Entreprendre et innover 52 conseils éternels d’après les maximes de Baltasar Gracian de Jacques Birol