Vingt neuvième  billet autour des maximes de Baltasar Gracian, jésuite vivant au XVIIe siècle, adapté au monde de l’entreprise 2.0.

Quand on lance un projet 2.0, on a tendance à s’entourer de gens qui sont proches, et qui partagent la même vision, la même culture, au final qui nous ressemble. Pourtant dans une entreprise on trouve surtout des gens qui ne nous ressemblent pas, qui sont dissemblables, qui sont nos contraires, nos opposés.

Le but d’un projet d’entreprise 2.0 est bien de transformer une organisation, avec l’ensemble de ses collaborateurs, y compris ceux qui ne pensent pas comme vous. Donc si vous n’allez pas vers vos contraires, pour les comprendre, les entendre, vous aurez peut-être raison, mais seul; cela a moins d’intérêt. Quand on parle d’intelligence collective, le mot collectif est tout aussi important que celui d’intelligence.

Vos opposants sont vos « clients » de demain ou après demain. Le but est bien d’emmener tout le monde dans votre projet, vous ne pouvez pas vous contenter de vos soutiens. Si vous n’y arrivez pas avec collègues, que va-t-il se passer quand on va parler d’entreprise étendue et qu’il va falloir toucher aussi vous fournisseurs, partenaires, clients… ça sera encore plus dur. Ne négligez pas vos opposants, ce sont vos alliés de demain.

Cette série de billet est inspiré de l’ouvrage Entreprendre et innover 52 conseils éternels d’après les maximes de Baltasar Gracian de Jacques Birol