Management 2.0 : impact des médias sociaux sur l’entreprise

 Comme promis vendredi dernier, voici un article moins techno et plus management. Je vous ai déjà parlé de Gary Hamel, pour son ouvrage the futur of management, un des gourou du management moderne (classé 15e dans la dernière harvard business review sur les influenceurs du management). Dans une interview avec un des VP de Dell, Gary Hamel revient sur l’impact des médias sociaux sur les modes de management et d’organisation. Voici les principales idées qu’il aborde.


Gary Hamel at Dell: How will social media change organizations?

Même principe que la semaine dernière, pour ceux qui ne parlent pas français, voici ce qu’il faut en retenir :

  1. Les entreprises sont extrêmement centralisées et le pouvoir de décision est concentré dans très peu de mains. Ceci rend les entreprises très peu adaptable. Le web étant particulièrement décentralisé, il permet de s’adapter à des changements plus importants. Si les entreprises veulent évoluer, elle doivent apprendre à être moins centralisées.
  2. Sur le web, peu importe qui a émis l’idée, ce qui compte c’est l’idée et les gens attendent la même chose en entreprise. Donc avoir un passe droit parce que je suis un VP ou un DG ne fait pas sens. Si je propose quelque chose, il faut le juger sur le fond et pas sur quel poste j’occupe, quelles études j’ai fais… Je ne partage pas exactement la vision de Gary Hamel, sur le web une idée lancée par un influenceur aura souvent plus d’impact que celle lancée par un illustre inconnu. Peut-être qu’en entreprise la question de l’expertise vs. la hiérarchie va se poser.
  3. Le monde du web est particulièrement bottom-up, contrairement à celui de l’entreprise qui est plutôt top-down. L’entreprise va devoir évoluer dans ce sens, car c’est ce qu’attendent les collaborateurs. On retrouve là l’idée de wirearchy développé par l’ami Jon Husband.
  4. Les générations qui arrivent dans les entreprises vont vouloir une organisation qui ressemble à celle qu’ils vivent au quotidien, une organisation sociale. L’entreprise ne peut plus être un sanctuaire qui fonctionne différemment de la société actuelle. Et même si cela peut prendre du temps, à terme elle va avoir du mal à recruter des talents si son fonctionnement ne change pas