Entreprise 2.0 : Google + VS. Facebook ou concurrent des éditeurs de réseaux sociaux d’entreprise

Si vous êtes sur Google + , vous n’avez pas pu manquer l’annonce de la semaine dernière, l’ouverture des communautés sur Google +. Donc bien évidement depuis je croule sous les invitations pour rejoindre ces communautés. Pourquoi pas, sauf que bons nombres font doublons avec celles déjà ouvertes par  les mêmes personnes sur Linkedin ou Facebook (ou d’autres membres du groupe qui devait être chagrinées de ne pas être le propriétaire). Bref du doublon en veux tu, en voilà. Du coup Google + va-t-il finir par prendre le lead et les autres réseaux sociaux connaître le même sort que Myspace, à voir. En tout cas Linkedin ferait bien de regarder dans son rétroviseur.

Mais bon, revenons plutôt au coeur de ce post, la concurrence de plus en plus annoncée de Google + avec les réseaux sociaux d’entreprise (même si j’en parlais déjà au lancement de Google + l’année dernière).

Depuis cet été, le virage vers l’entreprise s’accélère (ce qui ne l’empêche pas de toujours s’adresser à madame Michu et consort, c’est même une de ces forces par rapport à la concurrence, permettre la mise en place de l’entreprise étendue aux parties prenantes externes).

Petit rappel, un réseau social c’est bien, mais un éco-système digital c’est mieux. Dans le même univers, un partage de fichier (Drive) facile d’utilisation, son mail et agenda (je vous assure qu’on est loin de la disparition de l’email dans l’entreprise), la bureautique (google documents), la communication unifié incluant chat et videoconférence (gtalk et les hang out). Donc Google avait déjà de sérieux arguments pour ébranler le petit monde des éditeurs de logiciels d’entreprise. Mais Google + en tant que réseau social renforce ses fonctionnalités sociales depuis cet été où il annoncé que des cercles seraient réservés aux membres d’une entreprise uniquement via le nom de domaine (la version professionnelle doit permettre une gestion plus fine des droits) :

  • profils des salariés,
  • les flux d’activité,
  • le micro-blogging,
  • le partage de documents,
  • l’évaluation des contenus,
  • le blog,
  • les cercles de discussion
  • application mobile

et maintenant les communautés en ligne.

La communauté, symbole des réseaux sociaux d’entreprise (privée, publique et même plus ou moins secrète si on ne la fait pas apparaître dans les résultats de recherche). Petit bemol d’ailleurs, contrairement aux RSE vous ne pouvez pas changer le statut de votre communauté. Si elle est publique, elle ne peut pas devenir privée (j’imagine que cela devrait évoluer rapidement, pour le moins pour la version pro).

Donc avec cette ultime fonctionnalité, même si elle doit être affinée, l’apparition des communautés est un vrai plus pour intégrer le monde des entreprises. D’ailleurs, j’ai déjà des clients qui se posent la question, ayant déjà basculé pour la partie Google apps, et ce, bien qu’ils aient un RSE de qualité en interne.

De plus, Google + a un petit côté pédagogique pour les employés de l’entreprise. Bien souvent le système de tag est un peu compliqué à appréhender pour les utilisateurs en entreprise, qui sont habitués à un classement « Ã  la windows » avec les dossiers. Du  coup, il est possible de « classer » les contenus dans des dossiers personnalisables. Un gadget pour ceux qui ont l’habitude des RSE et qui utilisent le moteur de recherche, une vraie facilité pour ceux qui sont moins matures. Sans oublier que l’ergonomie est une vraie difficulté pour les projets technologiques dans les entreprises, or beaucoup de gens (425 millions de comptes en janvier 2012) ont un compte gmail, et sont familiarisés avec ce type d’interface. Là encore, un vrai plus pour Google

D’ailleurs, il y a bien longtemps que je pense qu’une des forces qui peut faire des RSE l’arme ultime dans la gestion de l’information et des données, c’est bien le moteur de recherche. Dans l’idée, je dois pouvoir tout retrouver à partir du moteur, même avec une somme de données importantes, en quelques mot clés (et surtout en recherche plein texte). Disons le honnêtement, je ne connais pas un client qui n’ait pas pesté contre la qualité du moteur de recherche de sa solution (il semble y avoir des progrès de ce côté là chez pas mal d’éditeur, il était temps). Et quand on parle moteur de recherche, difficile de ne pas penser à Google. Et là c’est un vrai plus, surtout si quand on cherche quelque chose cela va chercher dans l’ensemble de ma digital workplace, mail compris.

Il reste encore à Google à démontrer sa capacité à travailler avec des grands comptes (le commercial, en tout cas en Europe, ne peut se limiter à un formulaire en ligne, sans parler du service client) et être capable d’apporter des réponses claires sur le juridique autour des questions de SaaS, comme Microsoft est capable de le faire, afin de rassurer les entreprises méfiantes à l’égard des solutions SaaS, et surtout sur le lieu géographique de conservation des données.

C’est plus vers les RSE qu’il faut se tourner pour Google+ que vers Facebook, bien qu’un hybride des deux, c’est aussi ce qui se dessine, est une réponse encore plus complète.