Vers un univers de travail plus humain

workplaceAujourd’hui, comme tout les vendredi, toujours dans le cadre de nos petits détours par le monde anglo-saxon, avec un article sur la question du bien être au travail par John Stepper. Voyons les principaux points abordés, dont l’approche est un peu naïve et idyllique à mon goût, mais dont je partage le message et la vision.

Si vous voulez maltraiter quelqu’un, il est plus facile de le considérer autrement que comme un être humain. Malheureusement, vous remarquerez que les mêmes méthodes sont utilisées au travail. Pourtant il y a de l’espoir, la preuve,  les réseaux sociaux d’entreprise (RSE) feront de votre entreprise un lieu plus humain (si le RSE peut-être un catalyseur, c’est avant tout une question de management).

Méthodes de déshumanisation

«Humaniser», par Jamie Notter et Maddie Grant, rend convaincant les arguments comme quoi le modèle industriel a influencé la façon de nous traiter mutuellement, comme des rouages plus que comme des gens dans le monde de l’entreprise. Mais le modèle industriel n’a fait qu’exacerber ce qui semble être une tendance naturelle chez nous.

Certaines études fascinantes montrent combien il est facile de créer un environnement où les gens se maltraitent mutuellement. Une étude menée par Albert Bandura (connu sous le nom d' »influenceurs ») a montré comment les sujets d’une «expérience de formation» fournissaient des niveaux de choc électrique très différents, en fonction d’une étiquette apposée sur les « stagiaires » (invisible pour ces derniers) : « Ils ont l’air gentil » versus « Ils ressemblent à des animaux ». Bandura montre que ce genre de déshumanisation via l’étiquetage est l’une des quatre stratégies (justification morale, déshumanisation, minimisation et défaussage de la responsabilité) qui permettent aux individus d’agir d’une manière clairement déconnectée de leurs valeurs morales.

Une Lapalissade

Un exemple de la lutte contre cette tendance à l’étiquettage et la déshumanisation a été présenté par l’artiste iO Tillett Wright, qui a récemment parlé de la diversité des genres. Dans son projet, selfevidentproject.com, elle a décidé « de photographier les gens qui ne sont pas 100% stricts » et a créé un millier de beaux portraits qui défient les étiquettes.

Mon but est de montrer la solidarité qui existe en chacun de nous par la simplicité d’un visage …. Je vous mets au défi de vous pencher sur les visages de ces gens et leur dire qu’ils méritent moins que n’importe quel autre être humain.

Les problèmes liés à la déshumanisation des gens ne sont pas limités à des expériences en sciences sociales et à la question de la diversité. Les auteurs d' »influenceurs » ont expliqué pourquoi les entreprises ont également besoin de se concentrer sur cette question.

Si vous êtes un leader tenter de décloisonner les silos, encourager la collaboration, le travail d’équipe et l’engagement au sein de votre organisation n’est pas simple… car le désengagement moral accompagne toujours les comportements politiques, combatifs, et égoïstes.

Leur conseil ?  » Pour réengager gens et réhumaniser les objectifs dont les gens usent abusent. Remplacez les étiquettes par des noms »

Preuves et Optimisme

Les RSE reprennent cette idée, le remplacement des étiquettes par des noms et des photos, en font un élément fondamental de l’environnement de travail. Parce que les plates-formes sont si hautement interactives, les gains vont bien au-delà :

  • Ces visages ne sont pas seulement dans l’annuaire du groupe, mais présents à chaque fois que quelqu’un poste quelque chose.
  • Vous avez tendance à en savoir plus sur les gens lorsque quelqu’un interagit en ligne. Vous obtenez plus d’informations à son sujet (intimité ambiante), que vous pourriez en avoir à partir d’un simple profil.
  • Les gens ont tendance à être utile. Si vous êtes dans un mauvais jour ou bloqué sur un projet ou simplement vous avez une question, les gens du réseau sont impatients d’offrir leur aide ou au moins des encouragements. Ces simples actes de générosité aident à établir des relations qui rendent plus facile le collaboratif et la coopération.
  • Il y aura toujours de mauvais comportements au travail (les entreprises sont composées de gens, après tout), mais peu de personnes souhaitent que leur mauvais comportement soit connu. Plus les employés travaillent de manière transparente, plus il est difficile pour quelqu’un de les diffamer (tout est relatif, actuellement bien souvent les salariés ont plus à perdre qu’à gagner à être transparents).

Il est vrai que la principale raison pour laquelle les entreprises mettent en Å“uvre des RSE, c’est pour générer de la valeur commerciale. Mais l’effet secondaire est culturelle avec la création d’un environnement de travail plus humain qui respecte les individus.

Si un RSE peut participer à la mise en relation des individus, il ne change pas les rapports de pouvoir entre les gens.