Fédérer des communautés sur les réseaux sociaux

Livre-Community-ManagementCe n’est pas la première fois que je vous parle d’un livre de David Fayon, ce garçon est très productif au niveau écriture. Il en a même publié un autre récemment autour de la géopolitique d’internet (je ne vous en ai pas parlé, le sujet étant un peu éloigné de ma ligne éditoriale, mais si le sujet vous intéresse, c’est à lire). Comme souvent, il a travaillé en équipe, avec ce coup-ci Paul Cordina en charge du CRM digital chez Nestlé. Comme son titre l’indique, ce livre parle de community management sur les réseaux sociaux.

C’est un manuel d’initiation (agrémenté de nombreuses interviews qui illustrent bien le sujet) pour se lancer dans la fonction de community manager. En fait c’est marrant je retrouve un peu la construction de la formation que je donne sur le community management, cela doit vouloir dire que je ne me trompe pas trop. Dans cet ouvrage on repart des bases avec la définition et la présentation des différents médias sociaux, de Foursquare à Facebook en passant par Twitter. Mais approche intéressante à travers un tableau de synthèse sur l’utilisation de tels ou tels médias selon le type d’organisation (association, PME, administration…).

Viens enfin la description du métier en tant que tel, avec les formations, les salaires (je comprends mieux la sondage de David sur le sujet il y a quelques temps via twitter),  les actions en tant que tels… Puis la partie consacré à la veille, car même si les community managers ne sont pas des veilleurs, penser qu’ils n’écoutent pas le web serait une grave erreur, surtout pour détecter les signaux faibles d’une crise potentielle. Petit regret, la partie sur le community management interne est assez courte et aurait mérité d’être un peu plus fournie (après c’est aussi mon approche donc j’ai une légère déformation la dessus), quand on voit les enjeux de content/newsrooms et programme ambassadeurs qui prennent de plus en plus d’importance dans les entreprises (même si ceux ci seront abordés plus tard). Mais à l’inverse, toujours dans ce chapitre, la partie consacrée à la gestion de crise a le mérite de proposer une méthode claire et synthétique qui pourra en dépanner plus d’un.

On arrive enfin au coeur de l’ouvrage sur l’animation de communauté avec les problématiques de groupes de référence, leaders d’opinion, communautés de marque, la question de l’audience, de l’engagement avec de bons exemples pour illustrer la démarche. De plus, le côté paid de Facebook est aussi abordé, car soyons honnête, faire du community management sur Facebook sans payer devient assez compliqué pour ce qui est de la visibilité.

La partie mesure est aussi abordée sous un angle assez fin, mettant en avant RoO (retour sur objectifs) au lieu du ROI (retour sur investissement) toujours plus compliqué à mettre en place et pas forcément pertinent, mais aussi du RONI (risques liés au non investissement).

Le livre est complété par des annexes pratiques qui seront utiles aux community managers au quotidien

David continue donc son chemin d’écrivain avec la même recette qu’il maîtrise. Un livre pratique, sous forme de boite à outils qui permettra à chacun de se faire une idée du métier et commencer à prendre les choses en main. En conclusion un bon manuel pour débuter, clair et concis.