L’histoire se répète. Au début du web dans les années 90, c’était le lieu de la mafia, de la pédopornographie des pires horreurs de l’humanité selon nos élites/dirigeants. Aujourd’hui le bitcoin ou autre crypto-monnaies servent aux blanchiments, aux payements de la drogue sur le dark web… selon les mêmes… Souvent quand on veut abattre son chien on dit qu’il a la rage.
Pendant très longtemps (on peut toujours l’entendre d’ailleurs), le web a été décrié comme étant un caniveau, un endroit pire que le far west… Le crime du web, permettre à chacun de pouvoir s’exprimer librement (un des symboles du web fut le free speech ribbon) qui a orné les premiers sites web, revendiquant cette liberté d’expression. Pour une des premières fois un lieu d’expression ouvert à tous, sans qu’aucune autorité (morale, administrative, religieuse) puisse interdire ou censuré cette expression de tous. Pour paraphraser Coluche
On s’autorise à penser dans les milieux autorisés
Enfin on pouvait sortir de ces milieux autoriser à penser et s’exprimer (après ne soyons pas naif, les tentatives de reprise en main ce cet espace sont loin d’être terminé, le débat autour de la neutralité du net aux USA est un nouvel exemple parmi d’autres). Le web devenait la réponse à l’idée que
Information = Pouvoir
Cela n’empêche pas des effets indésirables comme le terme polymorphe de fake news, après quelle autorité pour réguler la « véritable information ». Mais revenons au crypto-monnaies.
Le second pilier du pouvoir, et pas des moindres est la puissance de l’argent. Aujourd’hui les crypto-monnaies et plus largement la technologie de la blockchain au global est la réponse à cette puissance, puisque seul les états possèdent ce « droit » de créer de la monnaie et les différentes autorités régulatrices de type banque le pouvoir la gérer. Pourquoi être surpris alors que le PDG de JP Morgan critique frontalement le bitcoin avec d’autres comme étant un objet spéculatif. Faut-il le rappeler, l’dée du bitcoin est né notamment de la crise financière de 2008, considérant que les banques et autres institutions financières n’étaient pas digne de confiance.
Remettre en question un des piliers du pouvoir n’est pas chose facile. D’ailleurs beaucoup de pionniers du bitcoin ont eu subir les contrecoups de cette politique de contrôle, certains finissant même en prison pour « blanchiment d’argent », puisque le bitcoin avait rendu possible des échanges illicites (rappellons tout de même que la fermeture de Silk Road, n’a entraîné qu’une très légère variation du bitcoin, démontrant ainsi que son utilisation dans ce cadre était infime). A ma connaissance aucun banquier de Wall Street n’a terminé en prison suite à la crise de 2008, sans parler des scandales liés au Panama papers ou Paradise paper ou peu de gens sont vraiment embêtés.
Le but recherché par les initiateurs de la blockchain est de créer un outil au service de tous permettant l’anonymat (le(s) créateur(s) du bitcoin Satoshi Nakamoto est toujours anonyme) et des échanges sûrs. La communauté qui a lancé cette riposte à la crise de 2008, sont des militants de la première heure de la cryptographie (cypherpunk, clin d’oeil au cyberpunk)) pour qui le droit à l’anonymat est donc essentiel.
Oui la blockchain est autant une révolution que le web à son époque, en permettant tout type d’échanges de manière non centralisée et transparente (inspiré du logiciel libre), sans avoir besoin d’un tiers de confiance imposé qui peut entrainer des coûts importants et surtout un contrôle non souhaité. C’est le début de d’une nouvel ère, même si beaucoup souhaite la salire pour mieux la contrôler(même si tout n’est pas rose, notamment si on parle de développement durable).
Comme expliqué dans cet article, la ruse est éculée mais fonctionne toujours (calomniez il en restera toujours quelque chose comme disait Basile dans le Barbier de Seville) tandis que dans le même temps de plus en plus de régulation se mette en place, comme à New York, pour tenter de reprendre la main. Une utopie, peut-être, mais elle prend de plus en plus forme et puis là aussi pour reprendre un vieux slogan
Une société qui abolit toute aventure, fait de l’abolition de cette société la seule aventure possible