Management 2.0 : manager par l’engagement

enthousiameDernièrement, Netflix a mis en ligne une présentation sur la culture, les valeurs et les modes de management de l’entreprise.  Citée par  un des participants de l’émission de  techtoc TV sur la philosophie du 2.0, les intervenants ont été d’accord pour expliquer que le meilleur moyen  pour l’entreprise d’avancer était la motivation de ses employés. C’est donc le prolongement de cette réflexion que je vous propose ici : manager par la motivation et l’engagement de ses collaborateurs.

Susciter la motivation est un levier important dans la performance d’une organisation. Bien sûr il est évident que personne ne peut remettre en cause cet axiome, il vaut mieux des collaborateurs enthousiasmes plutôt que démotivés. La question est plutôt comment maintenir un engagement malgré des contraintes externes et internes importantes?

Pour que les collaborateurs s’impliquent, cela passe avant tout par la confiance, car suivre les directives de sa hiérarchie aveuglement n’est pas satisfaisant . On retrouve là le titre originale du livre « Organisation 2.0 » de Martin Roulleaux Dugage qui s’intitulait « le prix de la confiance ». Cette confiance au delà du simple slogan passe donc par 3 conditions :

  • permettre à chacun de comprendre à quoi il contribue
  • permettre à chacun de contribuer à l’élaboration de solutions
  • permettre la prise d’initiative et son corolaire le droit à l’erreur

Il faut veiller à développer une vision partagée, afin que le projet soit collectif et que les gens s’y impliquent. Cela permet à chacun d’avoir une compréhension claire des défis à venir et accepter les besoins d’évolution éventuelle. Car si les décisions viennent de la direction, leurs applications proviennent des collaborateurs, ce qui est tout autant essentiel. On est à l’opposé d’une division des tâches issu du taylorisme où chacun réalise une action « sans queue ni tête » et est déconnecté des buts de l’entreprise. Surtout que pour fonctionner de manière collective, je dois comprendre ce que font les autres, pour repérer d’éventuel dysfonctionnement ou suggérer des améliorations. Pour pouvoir s’investir il faut que chacun comprenne ce qu’on attend de lui. Mais pour cela, les collaborateurs ont besoin de :

  • Faire partie de quelque chose de motivant  (vision)
  • Donner du sens à leur engagement (projet)
  • Développer un sentiment d’appartenance (communauté)
  • Savoir que son travail est reconnu (impact)

Vous pouvez voir qu’à travers ses quatre points on retrouve  l’essence du travail collaboratif dans l’entreprise.

Partager une vision est important, pouvoir contribuer à la stratégie en découlant est encore plus efficace. Cela permet aux collaborateurs de mieux la comprendre, mais aussi de se sentir partie prenante de sa réalisation. Comme le dit Confucius :

Dis-moi et j’oublierai, montre-moi et je me rappellerai peut-être, associe-moi et je comprendrai !

Si bien sûr il est difficile d’associer tous les collaborateurs à l’élaboration de la stratégie, c’est le rôle des dirigeants de savoir quand les consulter et de leur donner la parole (bien sûr si la communication est libre et l’expression de chacun respectée et organisée de manière régulière en interne, on gagne du temps et de la pertinence).

Après la stratégie, vient l’opérationnel. Plutôt que de toujours payer des consultants comme moi pour trouver des solutions ;-), créer des communautés sur des thèmes pour trouver des solutions et des innovations est tout aussi efficace (il faut bien manger, je peux aussi vous aider à mettre en place ces communautés et les aider à s’organiser ) 😉  Je parlais plus haut de prise d’initiative et de droit à l’erreur, là encore ces communautés vont pouvoir tester de nouvelles approches et ainsi progresser et faire progresser l’entreprise (une forme de mode beta). Ce type de pratiques va renforcer la motivation vos collaborateurs (et les liens entre eux et l’entreprise) et les impliquer d’autant plus dans la réussite de l’entreprise.

Ce management par l’engagement, au delà  des formules nécessite donc :

  • une plus grande transparence de la part de l’entreprise,
  • un effort de pédagogie et de respect vis à vis des collaborateurs
  • un management moins top-down, mais plus participatif et même collaboratif
  • Un droit à l’initiative et à l’erreur

C’est un management gagnant-gagnant. Des conditions de travail plus attrayantes et motivantes pour vos collaborateurs et une performance accrue pour l’entreprise.