Social Business : DRH et e-transformation on en est où ?

DRH-2.0-LargeComme chaque année, c’est toujours le moment de faire un point sur les RH et le 2.0, le digital, le social business… Et au final, avec la sortie annuelle de l’enquête de l’observatoire des DRH et de la e-transformation, c’était l’occasion ou jamais d’avoir un point de vue sur les grandes tendances qui se dessinent.

Ce qui m’etonne c’est la première chose qui est mis en avant par l’enquête :

Les DRH se voient comme moteur dans le déploiement de nouveaux outils numériques dans 46% des cas et comme accompagnateurs dans 32% des cas, soit combiné, près de 80% de répondants engagés.

Alors le point de de friction doit se situer dans la formule « se voient », plutôt que « sont ». Ils doivent être les seuls à se voir, quand on regarde ce qui se passe dans les organisations, même si on peut le regretter. En même temps, j’entends souvent que la com et l’IT se voient aussi comme moteur dans ce type de démarche, sans parler des métiers. Et la réalité c’est que pendant longtemps c’est l’IT qui a été moteur (vision outils uniquement) et que la communication monte de plus en plus en puissance sur ce type de projet avec les métiers. Les RH sont plus en soutien ou absentes.

Autre mise en avant par l’étude

La dimension participative et collaborative n’est pas perçue selon les DRH comme une priorité du point de vue de leurs salariés

Pas étonnant, vu que pendant longtemps collaboratif rimait avec outil, sans vrais objectifs. Au regard du taux de désengagement croissant dans les entreprises, sans dire que le collaboratif (et là on ne parle pas d’outil, mais de culture et management) est une baguette magique, il répond à une partie de cette problématique. Mais les RH regardent encore l’outil et pas le reste (engagement, culture, management), c’est sans doute pour cela que les RH ne sont pas plus investies dans ce type de projet. Ce qui est dommage quand l’enquête montre que pour 62% des cas, la RH est membre de la DG et que c’est à ce niveau que ce type de projet doit être conduit.

Autre point intéressant, qui malhereusement ne va toujours pas dans le sens du dévelopement d’une entreprise collaborative ou du social business, qui montre que les entreprises ont encore du chemin à parcourir, même si 30% déclarent disposer d’un RSE et qu’elles devraient être 50% d’ici quelques mois : mais un outil ne fait pas une entreprise 2.0, c’est un facilitateur, mais cela ne remplace en rien la culture de l’entreprise.

Le modèle managérial promeut le collectif dans le discours mais tend à valoriser l’individu : la réussite individuelle est valorisée dans les modèles de gestion

Mais pour ne pas voir tout en noir, il est intéressant de voir que la DRH est consciente que l’une des clefs de la réussite passe par le management (de proximité et le top), ainsi que la nécessité d’un véritable programme de conduite du changement et d’une communication importante.

Espéront que cette vision des DRH sera suivi d’effet, elle ne pourra être que positive pour les projets social business

La DRH doit être force de proposition, tout en étant moteur et accompagnateur du changement. L’ensemble de ces rôles est complémentaire pour ne pas avoir de rupture entre le management et les salariés.

La DRH doit exercer une veille permanente afin de faire preuve de proactivité afin d’initier le changement pour ensuite accompagner l’ensemble du corps social.