Dixième  billet autour des maximes de Baltasar Gracian, jésuite vivant au XVIIe siècle, adapté au monde de l’entreprise 2.0
Cette remarque que Baltasar reprend de chez Auguste renvoi à une idée de timing. Dans n’importe quel projet le timing est essentiel. Etre un avant gardiste oui, être trop en avance sur la culture de vos parties prenantes vous conduit à un échec assuré. Je ne parle pas de « time to market », mais bien de projet interne.
Pour commencer, vouloir mettre en place un « projet 2.0 » dans votre organisation alors que sa culture est aux antipodes de ces pratiques, non seulement sera un échec, mais retardera d’autant la mise en place de ces pratiques pour un futur projet, le précédent sur la même thématique ayant été un échec.
Autre timing important, votre déploiement. Evitez les effets tunnels. Vous devez prendre le temps de la réflexion, certes se hâtez ne sert à rien, mais il faut aussi avancer. Vous ne pourrez pas tout prévoir, il faut à un moment ou un autre vous jetez à l’eau. Dans la suite de ses conseils Baltasar explique :
Quelque fois le délai fait échouer une entreprise bien concertée. La prompte exécution est la mère de la bonne fortune
Entrer dans un cycle de progrès continu, même si au début ce n’est pas parfait. Votre réseau/communauté est comme un organisme vivant qui grandit. Laissez le le vivre et vous corrigerez ce qui ne va pas. L’action est préférable à trop de réflexion. Le collaboratif est avant tout expérientiel, pas théorique. On en revient au fameux plan, do, check, act du monde industriel.
Cette série de billet est inspiré de l’ouvrage Entreprendre et innover 52 conseils éternels d’après les maximes de Baltasar Gracian de Jacques Birol