Conseil 2.0 : La réalité et l’apparence

Dix-huitième  billet autour des maximes de Baltasar Gracian, jésuite vivant au XVIIe siècle, adapté au monde de l’entreprise 2.0.

Les projets 2.0 dans l’entreprise ont une « mauvaise réputation ». Généralement quand les gens ignorent les tenants et les aboutissants d’un projet, ils ne donnent pas leur avis (sauf ceux qui ont un avis sur tout) et demeurent en retrait. Mais pour les projets 2.0, beaucoup vivent sur leurs représentations, plutôt que sur leurs connaissances du sujet. Sans doute parce que c’est à la mode, et qu’il faut avoir un avis.

A ce sujet, même les « spécialistes » se focalisent dessus. Les dernières discussions autour des termes « entreprises 2.0 » et « social business » afin de savoir lesquels de ces mots correspondent le mieux est typique de cela : le packaging du projet. Peu importe le flacon, pourvu qu’on est l’ivresse. Mais les gens s’arrêtent au flacon.

Bien souvent pour les réseaux sociaux d’entreprise, on parle de « Facebook d’entreprise » pour illustrer. Malheureuse comparaison, tout de suite, le sempiternel « mon enfant de 14 est dessus, je ne vois pas le rapport avec mon travail, on est pas là pour s’amuser ». On s’arrête à sa représentation première, sans vouloir aller plus loin.

Sur les médias sociaux, tout le monde peut dire ce qu’il veut. Alors bien évidemment, on entend aussi souvent que les RSE c’est l’anarchie, l’autogestion et qu’une entreprise ne fonctionne pas comme cela.

La liste pourrait être encore longue. Sur ce type de projet les gens s’attachent plus à l’apparence des choses, à leurs peurs, qu’à la réalité. Un de votre premier travail va être de tordre le coup aux idées reçues et montrer que les RSE ne sont pas un gadget, mais bien un outil au service de l’entreprise au même titre que le mail ou une autre application du SI, et parfois bien plus…

Pour une fois qu’une application ne vient pas du monde de l’entreprise, il va falloir dépasser les apparences et démontrer que c’est bien quelque chose de professionnelle.

Cette série de billet est inspiré de l’ouvrage Entreprendre et innover 52 conseils éternels d’après les maximes de Baltasar Gracian de Jacques Birol