Le réseau social d’entreprise

Vous voulez débrancher pendant les vacances, bonne idée, autant amener sur votre lieu de villégiature un livre de qualité qui fera que la coupure sera moins brutale : Le réseau social d’entreprise.

Mettons tout de suite les choses au point, une partie du livre provient du référentiel USEO (cabinet de conseil pour lequel je travaille pour ceux qui n’aurait toujours pas remarqué). Cette partie porte sur le descriptif des solutions de RSE existantes sur le marché. Sans aucun doute la partie la plus périssable de l’ouvrage, donc pour les « mises à jours de cette partie » inscrivez-vous gratuitement sur le référentiel. De plus, l’un des deux auteurs est Alain Garnier est le CEO de Jamespot une des solutions de RSE que j’accompagne lors de missions de conseil (c’est loin d’être la seule, USEO est indépendant des éditeurs, mais il me semblait aussi logique de le souligner).

Mais Alain et Guy Hervier ont joué le jeu parlant des autres éditeurs et ne faisant pas de cet ouvrage un panégyrique de Jamespot. Voyons donc ce que nous ont concocté les 2 compères.

Comme souvent je ne vais pas reprendre le livre dans son intégralité, mais me focaliser sur quelques points, en l’occurrence la mise en place d’un RSE dans l’entreprise. Ce livre propose un panorama complet des RSE. Il montre comment les réseaux sociaux du web ont petit à petit intégré l’entreprise, suite logique après la venue des ERP et CRM. C’est ensuite un descriptif des principales fonctionnalités du RSE et les liens qu’il doit tisser au sein du SI de l’entreprise. Puis il revient sur des cas d’entreprises et le panorama des éditeurs de solution pour conclure sur la conduite de projet de RSE. C’est donc sur cette partie que je vais me concentrer.

Les auteurs le rappelle bien dès le début, il faut avoir une bonne raison pour lancer un projet de RSE. Pas juste vouloir faire plaisir à la génération Y ou être à la mode. Cela doit répondre à un objectif business avant tout.

De même, l’idée que tout le monde va faire du collaboratif dans l’entreprise, sans tenir compte de la culture de cette dernière, est une aberration. Même si l’outil va aider à accompagner cette démarche, le RSE demeure un outil, il faut donc savoir l’utiliser et avoir de bonnes raisons de le faire, même si ce dernier est un puissant levier.

Ensuite les auteurs reviennent sur un point essentiel, le management et notamment le middle management qui est souvent le grand oublié de ce type de projet. Je partage l’avis des auteurs qui défendent le fait qu’il faut adapter les missions de ce dernier en adéquation avec ce nouvel outil et les usages qui en découlent. Le management connaît les processus de l’entreprise et si vous savez l’emmener avec vous dans ce type de projet, il sera le plus à même de redéfinir les processus pour rendre ces derniers collaboratifs et dans le même temps alignés sur les besoins de l’entreprise. Il sera votre principal relais pour conduire le changement dans l’organisation ou votre principal frein si vous n’y prenez garde.

Autre point fort de ce chapitre, la question des collaborateurs qui s’ils sont plutôt favorables à l’arrivée d’un RSE, se posent tout de même la question de la finalité de leur publication et de l’usage qui en sera fait, rappelant la nécessité d’une gouvernance claire autour des usages mais aussi des outils. Le RSE ne se substitue pas à l’ensemble du SI, il s’agit donc de rationnaliser les applications.

Enfin ce chapitre se termine sur la nécessité de démontrer et mesurer son impact sur le business et le travail au quotidien. C’est uniquement à cette condition que vous convaincrez le management comme vos collaborateurs.

Comme je l’ai dit en introduction de cette article, je ne vais pas revenir sur l’ensemble des chapitres. Si j’ai insisté sur celui là, c’est que dans ce type de projet c’est bien les questions de management, gouvernance, stratégie de déploiement et conduite du changement qui me motivent le plus quand j’accompagne des organisations. Et j’ai retrouvé dans ces passages bien souvent la même vision que je peux partager avec mes clients. Et ce pas uniquement dans ce chapitre mais bien dans l’ensemble de l’ouvrage. Bref un ouvrage bien fait, à lire 😉