10 obstacles à la mise en place d’un RSE

Avec la nouvelle année, c’est la fin de la série sur les conseils 2.0 (il en restant quelques un à reprendre, mais bon, nouvelles année, changement au moins pour cela).

Je lis souvent des articles en anglais qui peuvent nourrir mes réflexions, mais je me dis que parfois pour diverses raisons, je pourrais les reprendre pour vous les faire partager. Soit vous êtes uniquement francophone (ça manque pas…) et autant profiter de ce que nous offre le web anglophone. Soit vous n’avez  pas vu passer cette article et il vous suffira de suivre le lien pour la VO. Premier article sur les obstacles à la mise en place d’un réseau social d’entreprise. Si vous voulez des réponses plus complètes, c’est ici 😉

On commence par un article du Brainyard de David F. Carre.

  1. Une entreprise où la hiérarchie est trop forte : Sans parler d’autogestion, si toutes formes d’organisation et d’information sont forcément descendantes, ce n’est pas la peine de vous donner du mal. Pourquoi installer un outil (d’ailleurs pas sûr qu’on vous laisse l’installer, ou alors pour les apparences) qui va à l’encontre de cette culture du contrôle.
  2. Le Facebook d’entreprise : Si cela peut décrire assez bien comment fonctionne un RSE, cela concerne les fonctionnalités. Malheureusement votre hiérarchie ou vos collègues entendent surtout usages et ne voient pas ce qu’un clone de Facebook vient faire dans l’entreprise puisque vous êtes là pour travailler, pas pour partager les photos de votre enfant.
  3. Trop d’outils : Plusieurs réseaux sociaux qui reproduisent les silos de l’entreprise. Plusieurs outils qui font la même chose, lequel choisir dans le mille feuille ? Trop d’outils tuent ce qui devrait vous simplifier la vie. Parfois il faudrait presque ne rien avoir. Le social devient « asocial ».
  4. Manque d’intégration : L’outil est mal intégré au SI existant, il déroute les utilisateurs et sa valeur ajoutée n’est pas assez forte pour que les utilisateurs fassent l’effort de l’adopter.
  5. SharePoint : Sharepoint a la réputation de ne pas être un outil totalement social, plutôt tourné vers le documentaire. De par sa prédominance dans l’entreprise, il empêche le déploiement de véritables solutions sociales. Si on conserve Sharepoint cela nécessite donc un développement très important où la mise en place de compléments comme Newsgator.
  6. La concurrence des réseaux sociaux grand public gratuit : Si un service grand public possède une navigation plus simple, une ergonomie plus attractive, certaines fonctionnalités pratiques, votre RSE va rapidement souffrir de la comparaison et risque de péricliter s’il n’est pas au même niveau. Surtout s’ils ont entendu parlé de Yammer.
  7. La conformité: Les industries réglementées comme les services financiers et la santé accordent une attention particulière au respect de la conformité de l’archivage des données. Par ailleurs, ils peuvent avoir tendance à voir plus de risques que d’avantages dans une technologie qui permet de partager facilement l’information, surtout quand ils ont la responsabilité de garder le contrôle de certaines informations. Ca peut pas mal ralentir les choses à défaut de les stopper.
  8. Manque d’adaptation aux processus métier : Les RSE doivent avoir une valeur pour les processus business, afin d’avoir un véritable impact opérationnel.
  9. Optionnel et non obligatoire : Rappelons qu’en France au regard de la législation si l’usage du RSE devient obligatoire, il doit y avoir un passage par la case représentant du personnel et cela peut-être long et complexe. Il faut mieux promouvoir et rendre le RSE indispensable au travail quotidien (fin de la parenthèse personnelle, la législation américaine n’est pas celle de la France). D’ailleurs l’auteur concède que l’adoption volontaire est probablement la bonne approche. Si ce n’est pas le cas, c’est  le réseau social qui doit évoluer pour répondre aux usages des collaborateurs, plutôt que l’inverse.
  10. Groupware : L’échec du KM et la non tenue de ses promesses peut laisser dubitatif. Est-ce que les RSE ne va pas être un nouvel échec à travers des promesses assez proches de celle évoquées avec le KM ? Il va falloir le démontrer et non pas juste le promettre.

Bon c’est rare, mais là j’ai parlé beaucoup outil. Je reviens vers du management vendredi prochain avec Gary Hamel…