Comment les grandes entreprises peuvent innover

Aujourd’hui, comme tous les vendredi, toujours dans le cadre de nos petits détours par le monde anglo-saxon, un article d’Anthony Scott sur l’innovation dans les grandes entreprises. Voici les principales idées de cet article.

Nous sommes en transition vers une nouvelle ère où les entreprises avant-gardistes qui mélangent les comportements entrepreneuriaux et les fonctionnements existants peuvent avoir un impact énorme. Certaines opportunités ne sont réalisables que par une grande entreprise, si les dirigeants s’assurent qu’ils créent une culture propice à l’innovation qui transforme l’organisation.

Beaucoup continuent à voir les grandes entreprises du côté du problème et pas de la solution, contrairement aux Start-up qui sont glorifiées. Ainsi, il peut sembler contre-intuitif de penser que les grandes entreprises seront parmi les plus innovantes, mais cette rupture a déjà commencé.

Bien souvent un protagoniste a été identifié comme un «catalyseur d’entreprise»: une personne qui canalise les ressources internes et externes de l’entreprise et organise les processus, le soutien et de déploiement de cette stratégie de croissance disruptive.  Les entreprises qui cherchent leurs propres catalyseurs d’entreprise devraient se poser trois questions essentielles.

1. Profitons-nous de notre taille mondiale pour la recherche des talent en devenir ?  

Les géants mondiaux ont un avantage caché dans la bataille pour accrocher les catalyseurs prometteurs. Alors que l’esprit d’entreprise est de plus en plus présent dans des villes comme Shanghai, Sao Paolo, et à Jakarta, la balance penche beaucoup plus vers les multinationales dans ces villes, ainsi que dans de nombreux marchés émergents.

Pensez à IBM, la société compte plus de 400.000 collaborateurs répartis dans le monde entier. Elle a les moyens de rechercher et d’assimiler les meilleurs talents du monde et de les former. Les start up de la Silicon Valley n’ont  tout simplement pas cette capacité. Au-delà du recrutement des talents dans le monde entier, IBM travaille à irriguer son organisation par le biais de missions de courtes durées en expatriation pour les jeunes salariés. C’est la manière pour « Big Blue » de profiter pleinement de sa taille mondiale.

2. Est-ce que notre environnement culturel soutien le travail réalisés par des catalyseurs potentiels ?

Les entreprises doivent s’assurer qu’elles n’attirent et ne forment des gens qui ne vont pas rejoindre les concurrents dans un mouvement de va-et-vient. Un des ingrédients est une culture de l’innovation, où les gens peuvent avoir des comportements tendant à innover, sans avoir à se battre contre la culture interne de l’entreprise. Les entreprises devraient accorder une attention particulière à la façon dont elles soutiennent ces comportements, qui permettent aux catalyseurs d’avoir un impact. En général, pour les catalyseurs :

  • Une approche d’innovation, qui ne se limitent pas aux fonctionnalités et fonctions, mais aux nouvelles façons de sensibiliser aux marchés, de distribuer, de financer, et même d’organiser.
  • Activer les ressources au-delà de leur contrôle immédiat. Comme Colin Harrison d’IBM l’explique : «Je travaille avec plusieurs centaines de personnes, mais personne ne me fait de reporting. Dans une entreprise de cette taille, si vous êtes assez persévérant, vous pouvez trouver des gens avec tous les types de compétences. « 
  • Engager les partenaires externes pour amplifier leur impact social.

Les organisations dont la culture interne ne supporte pas ces comportements, sont les plus susceptibles d’étouffer le potentiel de leurs catalyseurs.

3. Sommes-nous aussi novateur dans l’identification des talents et de leur développement, que nous le sommes dans nos efforts pour développer de nouveaux produits et services ?

Les grandes entreprises devraient utiliser des moyens novateurs pour trouver et développer les catalyseurs à venir. Par exemple, Kari Reston de Standard Chartered décrit un certain nombre d’approches novatrices que la banque a suivi pour attirer les jeunes talents. L’année dernière, il a organisé un concours afin de trouver «le plus cool stagiaire du monde» qui tweeté et blogué sur le lancement par l’entreprise de son outil mobile , Breeze .   Les entreprises mondiales devraient profiter du fait qu’ils peuvent mettre en place ces expériences ciblées, et ensuite de s’assurer qu’ils disposent de processus permettant de le reproduire. L’innovation est, et sera toujours, une activité avant tout humaine. Les grands groupes qui utilisent leurs immenses ressources pour cultiver leur capacité unique pour attirer, retenir et développer les catalyseurs qui peuvent libérer et amplifier l’énergie innovante en  interne, historiquement contrainte, recevront les dividendes de cette innovation pour les années à venir.