Le risque à ne pas investir dans le social business

Aujourd’hui, comme tous les vendredi, toujours dans le cadre de nos petits détours par le monde anglo-saxon, de nouveau avec Jacob Morgan pour un article sur le RONI (Risk on non investing) de l’entreprise 2.0. On nous demande souvent qu’elle est le ROI du social business, il arrive, mais c’est rare, qu’on entre par cette entrée du RONI : ce que l’entreprises a à perdre  à ne pas investir dans le collaboratif. Voyons les arguments en détails de Jacob.

Incapacité à rester compétitif

 Alors que la concurrence continuent de s’intensifier, l’innovation devient de plus en plus cruciale pour le succès d’une organisation. Déployer une plateforme contribue contribue à faire surgir dans les organisations de nouvelles idées et opportunités qui peuvent améliorer la performance des entreprises, conduire à de nouveaux produits ou services et réduire les coûts. Ne pas investir dans ces outils et stratégies lorsque la concurrence  le fait, signifie que l’organisation sera en retard, au moins quand il s’agit de l’innovation. C’est un risque que les organisations ne peuvent pas se permettre de prendre. Pour compléter, cet argument de Jacob, des études montrent qu’une entreprise 2.0 accroît son innovation de 15%

La perte de talents et l’incapacité à recruter de nouveaux talents

Pour les jeunes diplômés, les entreprises qui n’adoptent pas les solutions collaboratives seront perçues comme démodées, non novatrices. Cela se traduira par des difficultés dans l’acquisition de nouveaux talents, les plus prometteurs, mais aussi par des difficultés à retenir les talents existants, en particulier lorsque d’autres organisations font ces investissements. La plupart des gens ne veulent pas travailler pour une organisation qui n’est pas perçue comme innovante, avant-gardiste, et passionnante. L’auteur force un peu le trait, mais j’ai déjà vu des jeunes diplômés refuser un poste pour ces raisons, encore faut-il en avoir les moyens.

Mort de l’effet de sérendipité

La sérépendipité se réfère essentiellement à la recherche de quelque chose ou la réalisation quelque chose trouvé par hasard (ou par accident) ou de façon inattendue. Certaines des plus grandes opportunités que l’auteur a vu sortir d’organisations qui déploient des solutions collaboratives ont été fortuites. Vous ne savez jamais quand l’idée d’un collaborateur se traduira par une nouvelle opportunité, génératrice de revenus ou amenant à une réduction des coûts. Bien que la sérendipité en soi ne soit pas un usage généralisé dans le collaboratif en entreprise, elle est un avantage. Pensez combien d’opportunités pourraient surgir si vous permettez à vos employés de poser des questions les uns aux autres ou de solliciter des commentaires sur des idées. Ne pas investir dans ces outils et stratégies tue complètement les possibilités offerte par la sérendipité. J’explique souvent aux entreprises que j’accompagne qu’il y a une certaine incertitude dans les projets de social business, et en effet c’est de cette zone d’incertitude que ressort le plus de valeur ajoutée. Comme pour la sérendipité.

Des collaborateurs qui ne sont pas autonomes ou engagés

Les collaborateurs sont l’atout le plus précieux de toute entreprise, et toutes les entreprises intelligentes le savent. Si les employés sont l’atout le plus précieux qu’une entreprise possède, il est crucial de veiller à ce qu’ils disposent des outils dont ils ont besoin pour faire leur travail efficacement et facilement. Ne pas investir dans ces outils peut conduire à des employés démotivés avec une baisse du moral général de l’entreprise. Les employés veulent rester compétitifs et pertinents, et ce n’est pas possible dans une organisation qui n’investit pas dans ces outils et stratégies de collaboration. C’est peut-être un des plus grands problèmes qui affectent les organisations aujourd’hui. Récemment, BlessingWhite, un cabinet leader de conseil et de recherche axés sur l’engagement des employés et le développement du leadership, a publié un rapport intéressant : «Rapport sur l’engagement des employés 2011. » Ce rapport contenait les réponses de près de 11 000 personnes en Amérique du Nord, en Inde, en Europe, Asie du Sud, en Australie / Nouvelle-Zélande et en Chine. Les principaux résultats sont choquants, mais celui qui est le plus pertinent est que moins d’un employé sur trois dans le monde (31%) est engagé. Près d’un sur cinq (17%) est totalement désengagé. Une étude réalisée par l’institut Gallup, vers la fin de l’année 2011 a également montré que la majorité des travailleurs américains ne sont pas investit dans leur emploi. Gallup a déclaré: «Soixante et un pour cent des travailleurs américains« ne sont pas engagés »ou sont« activement désengagés »de leur travail, ce qui signifie qu’ils sont émotionnellement déconnectés de leurs lieux de travail et sont moins susceptibles d’être productif. Là on est plus sur une question de management que d’outil. Après pour faire  du collaboratif il faut être engagé. Un peu la poule et l’oeuf au final.

L’absence de sécurité

Les collaborateurs peuvent déployer n’importe quel outil collaboratif et l’organisation ne pourra jamais le savoir. Cela signifie que de nombreuses bases de données, des fuites d’information et des risques peuvent survenir. Investir dans ces outils permettra aux organisations de maintenir le sentiment de sécurité dont elles ont besoin en donnant aux employés un lieu de partage d’informations et de collaboration dans un endroit soutenu par l’entreprise et pris en charge. Beaucoup d’entreprises sont venues me voir car leurs employés avaient monté des communautés sur Linkedin et du coup se sont dit que le déploiement d’un réseau d’entreprise faisait sens.

Incapacité à capturer, conserver, et transférer les connaissances

La connaissance et l’information sont partagées dans toute l’entreprise, il doit y avoir un moyen pour capturer la connaissance. À l’heure actuelle, de nombreuses organisations souffrent d’une «mort de la connaissance », ce qui signifie que quelque chose une fois partagé ou discuté, se meurt parce que l’information et la connaissance n’ont nulle part où vivre et qu’il n’existe aucun moyen pour les autres employés d’y accéder plus tard. Une étude montre que 60% des entreprises reparte de zéro pour un livrable existant. Donc perte de temps et pas de cycle de progrès continu.

Ce ne sont pas les seuls risques encourus par les entreprises à ne pas investir dans le social business, la liste est encore longue.