Social business et workshop

27440100346750LJ’ai reçu un livre de David Autissier et Jean-Michel Moutot édité chez Pearson qui s’appelle Passez en mode workshop. Un peu surpris quand je l’ai reçu, on aurait dit un catalogue 3 Suisses ou La Redoute. Mais cela m’a fait penser à des remarques que j’entend quand je suis speaker dans des conférences. Bien souvent quand on monte un projet social business, puisqu’il y a une composante digitale, comme la mise en place d’un réseau social d’entreprise ou d’une digital workplace, les gens ont tendance à l’opposer au principe de réunion. Bien au contraire c’est un trait d’union entre les réunions.

De même la façon dont on le monte, on organise tout un tas de workshop/atelier/focus groupe afin de co-créer ce projet. En effet, si l’idée est de faire moins de top-down par la suite, il est important de fonctionner comme cela dès le début du projet. le « walk the talk » des anglais. Or monter des workshop n’est pas souvent simple. Si cela fait partie de mon background quand je travaillais dans des cabinets de conseils en management (où j’ai d’ailleurs eu l’occasion d’interagir avec David Autissier), cela est loin d’être naturel, comme je peux le voir maintenant en agence. Et il est vrai que ce guide qui présente une cinquantaine d’ateliers et la façon de les mener de A jusqu’à Z est plutôt bien fait.

D’ailleurs le premier chapitre s’appelle « socialiser avant de travailler », on est bien au coeur du sujet, il faut renforcer cette socialisation, et comme nous sommes des animaux, nous avons besoin de voir, sentir, toucher, et quoi de mieux qu’un workshop pour cela. Les modèles proposer permette de travailler sur le changement, de réaliser un cadrage stratégique, établir un plan d’action, définir un processus. Tout cela fait partie des choses que vous allez co-construire dans le cadre d’un projet collaboratif.

Ce livre peut vraiment vous aider, car il aborde différentes techniques, travaillant sur différents domaines de représentation et d’approche pédagogique qui permettra à chacun de se sentir à l’aise pour mener son atelier ou en avoir un qui corresponde à la culture de son audience (il n’y a pas que les jeux de rôle dans la vie par exemple).

Donc une boite outil de qualité. Cela va-t-il comme l’annonce l’ouvrage vous permettre de vous passer des consultants, honnêtement je ne crois pas. Mais cela va permettre à certains consultants d’être encore meilleur ou vous même de faire évoluer vos réunions internes. De plus, souvent il faut un intervenant extérieur pour avoir un côté neutre dans l’évolution de l’entreprise qui modifie les rapports de pouvoir, et de plus le conseil ne se limite pas à l’animation. C’est peut-être le mauvais côté de ce livre, présenter le fait qu’avec ces workshops, c’est la potion magique qui résout tous vos problèmes.

Mais après tout qu’importe, c’est la vision des auteurs et vous n’êtes pas obligé d’avoir la même pour utiliser cet ouvrage. Car ce préambule que peut-être comme moi vous ne partagerez pas n’enlève en rien la pertinence du contenu de l’ouvrage qui est une vraie mine et qui montre bien qu’aujourd’hui plus qu’hier, le top down n’est plus possible et que faire participer les gens de manière interactive et créative est une façon efficace de faire bouger les choses dans le bon sens.