Entreprise 2.0 : gains générés par les outils collaboratif (ROC)

Ce n’est pas la première fois que j’écris un article sur la question du ROI du collaboratif. Je ne vous refais pas l’éternel débat sur comment il peut-être compliqué de calculer des données difficilement quantifiable comme la e-reputation, à la mode actuellement. Mais dans un post de la semaine dernière Jacob Morgan m’a fait découvrir une étude sur les gains liés aux outils collaboratif ou ROC (return on collaboration). Voici ce que j’en retiens.

Il est tout d’abord intéressant de noter que dans cette étude, c’est l’Asie qui a pour le moment déployé le plus d’outils collaboratifs (51%) contre 48% aux Etats-Unis et 38% en Europe.

De même, malgré la crise les entreprises devraient largement (80%) à investir dans ce type d’outils dans les années à venir, considérant que pour dépasser la crise il faudra notamment réduire les coûts et innover.

D’ailleurs, 72% des entreprises qui ont mis en place ces outils considèrent qu’elles sont devenues plus performantes, contre 46% qui sont devenues aussi plus performantes, sans avoir eu recours à ces outils. Quand on détaille ce résultat, entre déploiement et non déploiement voilà ce que ça donne :

  • Innovation : 68% vs. 39%
  • Augmentation des ventes : 76% vs. 50%
  • Augmentation des profits : 71% vs. 45%

Au delà de l’intérêt pour la performance des entreprises liée aux outils collaboratifs (le tableau des outils « collaboratifs » de cette étude se limite aux outils vendus par Cisco et Verizon, et sont plus des outils avancés de communication, que de véritables plateformes collaboratives, ce qui est bien dommage), ce qui m’a intéressé dans cette étude, c’est l’impact de ces outils dans les différentes directions de l’entreprise, mais aussi selon la taille de l’entreprise.

Ce calcul se fait à partir du ROC dont je parlais plus haut, voici la formule :

ROC = Gains totaux de l’organisation (où de de la direction) * par les gains que l’on considère lié au collaboratif /

coûts totaux liés au déploiement de ces outils

Il y a peu, je publiais une chronique pour l’Atelier intitulé « Les RH absentes de l’entreprise 2.0 ? ». Dans cette étude encore, la direction où l’impact est le moindre, et de loin, est celle des ressources humaines.

Pour bien comprendre ce tableau reposant sur ce fameux ROC, ont parle bien d’interactions entre les collaborateurs et de travail en réseau dans les différentes directions, dans le but d’atteindre un objectif commun. Je ne reviens pas sur l’évidence qu’il y a à travailler en équipe pour la R&D ou les commerciaux qui travaillent avec le service après-vente et les équipes d’avant vente, mais quand on regarde le résultat pour les RH ont s’aperçoit que ces interactions sont beaucoup plus limitées. La RH qui se veut un business partenaire reste donc isolée, sans beaucoup interagir avec les autres, alors que ça fonction est transverse, dur dur…

Concernant la taille de l’entreprise, cela confirme largement l’impact du collaboratif lié au nombre de collaborateurs. Plus on est nombreux, plus l’impact est important, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’impact pour une plus petite structure, mais il est moindre.

Un exemple : souvent on  a recours aux réseaux sociaux dans les entreprises pour faciliter la recherche d’experts. Un vrai gain dans une grande entreprise répartie sur un large territoire. Dans une plus petite entreprise, il y a plus de chance que vous connaissiez déjà la bonne personne pour répondre à vos question et qu’elle vous aide à solutionner votre problème. Donc l’apport du collaboratif est moindre dans ce cas.

Au delà de cette étude, si le sujet vous intéresse, vous trouverez ici un article intéressant de Bertrand Duperrin sur la question des gains grâce au collaboratif.