Cette idée de s’inspirer du marketing, je l’ai énoncé lors d’un workshop sur le social learning et l’adhésion des collaborateurs au social business, avec un public plutôt RH lors du dernier Enterprise 2.0 summit. Je dois dire qu’il y a encore quelques temps, je n’aurais jamais prononcé ces mots qui sont un peu  provocateurs, mais qui symbolisent bien cette idée. Autant les clients ne sont pas un groupe unique comme a fini par le comprendre le marketing, autant les collaborateurs non plus. Et pourtant quand on regarde les dispositifs de déploiement autour des projet de social business, on peut se poser la question…
Quand le marketing a commencé sur le web, l’approche « one to many » était plutôt  la norme. Donc un discours porté par le marketing en direction d’un groupe ou plusieurs groupes.
Puis le web 2.0 est arrivé, permettant une interaction et un ciblage plus important des prospects et clients, amenant à une interaction plus « one to one ». Mais rapidement celle-ci connait ses limites.
Troisième moment, encore à venir en partie, le « many to many » où l’ensemble des collaborateurs deviennent un point d’entrée de l’organisation pour les clients ou candidats au recrutement. C’est donc la mise en place d’un programme ambassadeurs. Comme l’illustre cette publicité d’IBM
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=J_LR_NT0ihs[/youtube]
Revenons à la génèse de cette discussion, l’adhesion à un projet de transformation d’organisation en entreprise 2.0.
Suite à un billet publié sur ce blog (en français ici) sur la question du multiculturalisme et des conditions culturelles différentes pour gérer un projet social business, John Ingham dans un commentaire a abordé cette idée de polyphonie dans l’entreprise. En effet, les collaborateurs sont divers sur plusieurs points :
- culture locale (pays)
- niveau de management
- métiers
- niveau de maturité
- …
Et pourtant, bien souvent les approches pour le déploiement et l’adhésion des collaborateurs sont assez uniformes. Même si le discours de la diversité est porté, de manière récurrente, pour des questions de budget ou de manque d’expérience, on se contente du service minimum avec une approche unique. De plus, comme pour le marketing, le « one to many » connait ses limites pour gérer la montée en charge des collaborateurs et rarement un programme d’ambassadeurs/champions est déployé de manière suivie au sein de l’entreprise (il existe des exceptions comme chez IBM, qui possède un fort programme d’ambassadeur interne, d’où le choix aussi de cette publicité).
Toujours dans le cadre de cet atelier, la question d’une approche unique sur la formation a été posée. Là encore c’est une approche multiple qui est nécessaire, à laquelle d’ailleurs la formation classique ne répond pas. Je reprends ici une slide d’Ellen Trude qui montre les limites d’une approche uniforme de la formation en entreprise. Peut-on être formé à avoir un comportement social, la question demeure posée ?
Et surtout tout pédagogue vous confirmera que nous n’apprenons pas tous de la même manière. Finalement le déploiement du social business étant fortement lié au facteur humain, une approche polyphonique est donc nécessaire pour le déployer mais aussi le faire vivre.