Compte-rendu du colloque Stratégies autour de l’entreprise 2.0

Le 3 et 4 décembre dernier, un colloque sur « Intégrez les technologies Web 2.0 et 3.0 dans votre entreprise pour plus de compétitivité ! » était organisé par Stratégies.

Le projet du colloque étant de :

  • Comprendre, intégrer et anticiper les nouvelles technologies sources de gain de productivité, d’innovation et de rentabilité
  • Mettre en oeuvre les nouveaux processus, méthodes et solutions du travail en réseau
  • Préparer l’entreprise de demain en adoptant des approches assurant une double évolution technologique et organisationnelle

Vous pourrez trouver le programme détaillé ici. La suite de ce billet n’engage que l’auteur qui en fait un compte-rendu forcément partial et partiel.

L’idée forte développée par Richard Collin titulaire de la chaire « Efficacité collective, travail collaboratif en réseau, organisations innovantes » à l’Ecole de Management de Grenobl repose sur le concept que le premier enjeu de l’innovation est le collaboratif. Il repose sur le partage, il faut être entrepreneur de la connaissance et cultivateur de la confiance.

L’utilisation d’outil web 2.0 au sein de l’entreprise, comme présenté ensuite parBlueKiw démontre qu’il faut identifier les besoins de l’organisation, laisser le temps d’une courbe d’apprentissage et d’appropriation, donc de conduite du changement. L’idée qu’il développe que l’entreprise 2.0 vît par le bas, mais naît par le haut peut à mon avis prêter à débat. Les exemples que l’on trouve au sein du livre  »wikinomics » montre que cela est un peu plus compliqué.

D’ailleurs comme l’a expliqué l’intervenant suivant Marc de Fauchécour de l’Ensam, une seule personne se doit être simple, c’est la mise en commun et en réseau qui crée la complexité. Il a ensuite développé son analyse en reprennant le modèle Cynefin de Dave Snowden (un bon billet de outils froids, comme d’habitude, reprend ici les principaux points développés par Dave snowden sur le KM). Finalement est-ce que l’intelligence collective n’est pas plutôt une intelligence connective.

Jean Pralong de l’ESCP-EAP a lui insisté sur la créativité qui est le moteur actuel de l’économie, (Apple en est un parfait exemple). Et pour catalyser cette créativité, il faut décloisonner l’entreprise, la mettre en réseau. On peut voir ainsi qu’au delà des savoirs formels, il y a de nombreuses connaissances informelles. Et ses connaissances font parties des outils que peut utiliser l’entreprise si elle les repère par d’autres moyens que ceux utilisés traditionnellement. Par exemple, les RH historiquement se focalisent sur les individus, il faut changer cette façon d’appréhender la vie de l’entreprise et inventer des aventures collectives. C’est pourquoi les job description doivent évoluer et ne pas se cantonner uniquement au profil du poste, mais prévoir que d’autres évolutions, notamment collectives, sont à envisager.

La partie sur les mondes virtuels et leurs utilisation en entreprise ( apprentissage et entraînement dans des univers virtuels pour les collaborateurs, bureau virtuel de travail collaboratif, essai de prototype…) se sont déroulés à travers des démonstrations dans Second Life, il est donc difficile de retranscrire ici la teneur des débats. Ce sujet étant d’importance, nous organiserons une interview sur ce blog d’un des spécialistes français de la question.

La suite dans un prochain billet qui se focalisera sur l’intervention de Michel Hervé, PDG du groupe Hervé et auteur du livre « De la pyramide au réseau » au sein de la table ronde : « autour de l’entreprise en réseau, vers une nouvelle gestion des compétences ».