Aujourd’hui, comme tous les vendredi, toujours dans le cadre de nos petits détours par le monde anglo-saxon, un retour sur la gamification, déjà abordé sur ce blog, ne serait-ce que la semaine dernière pour vous en montrer les gains. Mais comme tout projet, s’il peut conduire au succès, il y a aussi des pièges à éviter. En voici 7 recensées par Chloe Della Costa

Les motivations peuvent être superficielles

Si la motivation n’est pas suffisante, l’entraînement ne vas pas être suffisant. S’arrêter au gain de badge peut satisfaire les gens un moment, mais cela n’est pas suffisant : l’ego management connaît ses limites. En plus, si les incitations ne valent pas l’effort fournis, même ceux qui se seront impliqués dans un premier temps, vont finir par abandonner.

Les récompenser trop tôt

Il faut récompenser un engagement sur le long terme. Si les récompenses sont données trop tôt et trop souvent, celles-ci seront considérées comme creuses, et donc sans valeur à la fin. Ce qui risque de vous mener à une escalade sans fin dans la récompense. Au delà du système de récompenses, les utilisateurs doivent avoir le sentiment d’une tâche accomplie.

Il n’y a pas vraiment de jeu

Une autre critique de la gamification, c’est qu’il manque l’essence réelle d’un jeu. Si on a recours à ce concept sans qu’il fasse sens et soit réel, pour tenter de forcer l’engagement, personne ne voudra jouer. Pour dire les choses simplement, si c’est un jeu ennuyeux, les gens ne vont pas jouer. Dans les jeux vidéos, le côté addictif vient du jeu, c’est un point essentiel à ne pas oublier.

Un sentiment de « corruption »

Si la gamification est seulement un moyen pour faire participer, les gens vont se sentir utilisé. L’action doit faire sens et être liée à une démarche plus globale, la gamification n’étant qu’un moyen, pas une fin en soi. Les utilisateurs doivent sentir que cet engagement est positif pour eux et les autres, et pas uniquement pour l’entreprise, sinon ils se sentent abusés.

Trouver des moyens de « tricher »

Le système doit être suffisamment sophistiqué, même s’il n’ y a pas de solution parfaite. C’est un engagement volontaire qui prime, pas une course à la batonnite.

Les aspects sociaux sont malmenés

L’aspect social associé à la gamification peut facilement échouer. Il faut qu’il y ait un objectif commun fort et un sens de la communauté (une « compétition » amicale). Après, même sans forcément gagner quelque chose, la sociabilité que cela génère doit amener les gens à participer.

Le voir comme une solution facile

S’il existe des solutions clés en main qui semblent simplifier les choses, il faut ne pas tomber dans la facilité, mais bien prendre son temps pour réfléchir à l’animation de son dispositif, afin qu’il fasse sens. Bien préparée, la gamification peut s’avérer très efficace. Mais mal préparée, la gamification peut vous décribiliser facilement. Cela ne doit pas juste être un effet de mode, mais bien faire partie d’un plan d’ensemble. Ce n’est pas compliqué de produire des badges, mais revisiter réellement des process business nécessite un engagement de long terme.

Si la gamification peut être un fort moteur d’engagement, cela peut aussi conduire à se décrédibiliser.