C’est la rentrée littéraire et le petit dernier de la famille de l’éditeur Diateino (mon éditeur) est un ouvrage sur le management, » le nouveau manager : gérer le changement » par un monsieur qui ne débarque pas sur le sujet, auteur de plusieurs best seller. Robert Papin a créé le célèbre département Hec-Entrepreneurs qu’il a dirigé pendant vingt ans et au sein duquel il a formé plusieurs milliers de dirigeants et futurs dirigeants en utilisant une pédagogie unique au monde. Même s’il est vrai que l’ouvrage s’adresse surtout aux entrepreneurs et aux dirigeants d’entreprise,  et qu’on est bien loin du 2.0, en tout cas il parle de conduite du changement et là on retrouve la ligne édito de ce blog. Alors rapide coup d’oeil sur ce nouvel ouvrage de la maison Diateino qui nous a encore concocté un bon ouvrage pour cette rentrée.
Cet ouvrage se construit en 4 grandes parties.
La première est un retour sur le passé depuis la première crise pétrolière de 73 jusqu’à nos jours, avec la vision partagée par Marc Bloch, qui ne peut que parler à l’ex historien que je suis, consistant à penser qu’on ne peut appréhender le présent qu’en comprenant le passé.
La deuxième partie est autour des stratégies de conduite du changement, je vais donc m’appesantir un peu plus sur cette partie, puisque c’est surtout elle qui me fait parler de cet ouvrage. Si l’auteur décrit les différentes stratégies d’entreprise et les objectifs à se fixer et le gestion courante d’une entreprise, il décrit aussi les obstacles au développement d’une PME. Certains obstacles se retrouvent aussi dans un projet collaboratif, je vais ici en reprendre deux pour illustrer.
- La satisfaction client n’est pas votre première préoccupation : bien souvent vous êtes concentré sur votre projet, et vous partez dans différentes directions pour couvrir tous les champs des possibles qu’offre une organisation collaborative, sans forcément vous concentrez sur des demandes qui peuvent vous sembler réduites ou secondaires. Pourtant votre projet est bien au service de vos collègues/collaborateurs et ne s’adresse pas qu’à vous. C’est en répondant à leurs demandes que vous pourrez ensuite aller plus loin. Voter projet doit être orienté client final, vos collaborateurs.
- Un monde peu ouvert sur l’environnement : vous avez la tête dans le sac, concentré sur votre projet et vous ne voyez pas des opportunités qui s’offrent à vous en interne où des solutions à trouver en externe. Le quotidien et l’opérationnel prennent le dessus sur le pas de recul nécessaire pour faire aboutir ou évoluer ce type de projet.
Il est intéressant de voir aussi que l’auteur à partir d’une expérience imprévue se rend compte qu’un modèle de développement d’entreprise peut aussi servir dans le management. Certaines méthodologies semblent liées à un exercice particulier ou un secteur. Mais quand les « penseurs » du collaboratifs sont les premiers à parler de savoirs transverses, penser méthodologie transverse est aussi un atout pour avancer et surtout ne pas sans cesse réinventer la roue. Même si cela semble bien éloigné des questions en lien avec le collaboratif.
De même, se concentrer sur les besoins de vos clients/collaborateurs est essentiel. Aussi sexy que soit votre offre de valeurs, elle doit répondre à un besoin et une satisfaction client, ce qui ne veut pas dire que vous devez demeurer uniquement dans les sentiers battus. Ne pas tenir compte de votre intuition serait une erreur, comme l’explique Minzberg que cite cet ouvrage :
Ecarter l’intuition en disant qu’il s’agit d’un processus irrationnel est une attitude elle même irrationnelle
D’ailleurs, quand on regarde les processus d’innovation sociale dans une entreprise, bien souvent les idées qui semblent ridicule sont rejetées d’emblées ou auto-censurer par les collaborateurs eux-même, ces derniers ayant peur du ridicule et ne suivant pas leur intuition. Mais du coup,  ces collaborateurs sans aucun doute, font l’impasse sur une idée conduisant à une rupture innnovante.
Le chapitre 3 est totalement consacré au management d’équipe, à sa mobilisation et à la gestion du temps. Centré sur le quotient émotionnel (QE) et l’empathie, rien de nouveau sous le soleil si vous vous intéressez au sujet, par contre si cela est nouveau pour vous, l’approche est claire, illustrée et une vraie aide dans son management au quotidien. Et surtout proche d’un management 2.0
La 4e partie sur le pilotage financier de l’entreprise étant quand même moins ma tasse de thé, soyons honnête, je l’ai surtout survolée.
Un ouvrage qui au final se lit facilement, qui est émaillé de conseils et d’anecdotes et  qui sera utile aux entrepreneurs plus particulièrement ou aux managers pour gérer leurs équipes ou leurs projets.